La réouverture du Rovan’Antananarivo rebaptisé Rovan’i Madagasikara, ayant suscité une vague de commentaires, le professeur Henri Rasamoelina, historien et membre du Comité scientifique pour la rénovation du Rova, est en accord avec ce choix de nom.
Manjakamiadana et l’ensemble des monuments à Anatirova, ont connu beaucoup de changements d’aspect selon le vent de la modernité qui gagne chaque époque royale et qui influence chaque souverain.
«Au 19e siècle, les ardoises récupérées à Ambatofinandrahana, étaient utilisés comme matériaux de couverture du Rova et de toiture du Temple royal d’Anatirova. La population fianaroise, a contribué significativement à assurer l’acheminement des pierres naturelles, en partant d’Antsirabe, passant à Ambatolampy jusqu’à Antananarivo. Les souverains de l’époque ont également lancé un appel à contribution financière en vue des travaux de réfection de Manjakamiadana», détaille Henri Rasamoelina, qui assure que le processus de construction inclusive de ce joyau national, suffit amplement à le rebaptiser Rovan’i Madagasikara.
«Le royaume de Madagascar est officialisé pendant le règne de Radama I, époque où il a signé un traité avec les Anglais, en tant que souverain de Madagascar. L’histoire retient que Manjakamiadana a été construit plus tard, vers 1839, par Jean Laborde pour Ranavalona 1ère, sur l’emplacement de la première case d’Andrianampoinimerina», conclut-il.
Joachin Michaël