Bonne fête et bon courage

Dans le cadre de la célébration du 63ème anniversaire du retour de l’Indépendance, tout le monde se prépare à fêter ce jour mémorable, mais évidemment, c’est selon les moyens dont dis­pose tout un chacun. Mais qu’on le veuille ou non, cette célébration ne se dé­rou­le pas sous les meil­leurs aus­pices pour différentes raisons.

Tout d’abord, la Jirama ne semble pas être capable d’assurer une fourniture d’énergie suffisante pour que chaque foyer puisse s’amuser comme il le veut. Les interminab­les délestages ne sont pas de nature à donner une bonne ambian­ce de fête. Les risques de rupture d’électri­cité auront certainement des impacts né­gatifs sur le matériel utilisé (sonorisation, jeux de lumière…).

Par ailleurs, le froid commence à se faire sentir sournoisement et plus particulièrement sur les hautes terres. Et plus on avance vers la fin du mois en cours, certainement, il sera plus difficile à supporter. Bien sûr, de nombreuses solutions existent pour lutter contre ce froid. En plus de porter des vêtements chauds, on peut toujours se mêler à la cohue de la foule qui assiste aux différents spectacles pour avoir chaud.

Mais dans ces conditions, il faut faire très attention pour la sécurité de chacun. Les pickpockets en tout genre font également la fête et profitent de cette occasion pour faire main basse sur tout ce qui leur tombe dans la main. Et au moment du re­tour, après avoir assisté aux différentes manifestations, il faudra éviter de se retrouver isolé car les détrousseurs ne chôment pas.

Il est vrai qu’un nom­bre très important des forces de l’ordre sera mobilisé pendant toute la durée de cette célébration de la fête nationale. Mais il est impossible de poster un policier à chaque coin de rue de manière à donner un semblant de sécurité. Et là encore, l’insuffisance de l’éclairage dans certaines ruelles de la ca­pitale n’est jamais de nature à rassurer.

Mais le vrai problème se situe au niveau des finances. Cette célébration ne correspond pas à la période de paie. Dans la conjoncture actuelle, beaucoup de ménages éprouvent déjà d’énormes difficultés pour boucler le mois. Or, qui dit fête, sous-entend des dépenses supplémentaires non prévues dans le budget familial. Ainsi, à chacun de se débrouiller pour fêter cette célébration à sa manière.

Evidemment, les fon­c­tionnaires ne sont pas à classer dans cette caté­gorie. Eux, au moins, ils ont perçu leur salaire avant le 26 juin. Ils n’ont pas trop de souci à se faire. Quant aux autres, seuls ceux qui ont pu mettre de côté quelques économies pourront cé­lébrer dignement cette fête comme elle se doit. Malgré tout, bonne fête quand même et surtout bon courage.

Aimé Andrianina

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