La nouvelle est tombée hier soir. La directrice générale par intérim de la Cnaps, Tsaboto Joslina Fridoline, a été placée sous mandat de dépôt à Antanimora.
Un recrutement massif d’une centaine de personnes au sein de la Cnaps, a éveillé les soupçons alors qu’aucune décision allant dans ce sens, n’a été parvenue au conseil d’administration. Cela a fait du bruit dans le landerneau. Du coup, le Pôle anti corruption (Pac) s’est saisi de l’affaire.
D’après les informations recueillies, la directrice générale par intérim de la Cnaps, Tsaboto Joslina Fridoline, a d’abord déclenché la procédure d’embauche de 100 personnes, puis d’une deuxième vague composée de 80 personnes. Le Pôle anti-corruption (Pac) a ouvert une enquête. Et parmi les quatre suspects potentiels, Tsaboto Joslina Fridoline, le directeur des ressources humaines et le chef personnel. A l’issue de son audition, elle a été placée sous mandat de dépôt à Antanimora. Quant aux trois autres, ils ont bénéficié d’une liberté provisoire.
La Dg par intérim devrait répondre de plusieurs chefs d’inculpation dont des actes de corruption et d’abus de pouvoir, de favoritisme, détournement de fonds, dans le processus de recrutement massif au sein de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnaps).
Pour rappel, Tsaboto Joslina Fridoline a été nommée à ce poste en avril 2022, même si elle a déjà assuré cette fonction, juste après la fuite du DG, Raoul Rabekoto, suite à une affaire de corruption et détournement au sein de la Cnaps, tout au long de son mandat. Visiblement, la directrice par intérim a emboîté son pas. La corruption est contagieuse. Le dossier se trouve entre les mains du juge d’instruction et les enquêtes sont en cours.
« Plusieurs personnes seront encore auditionnées dans cette affaire », indique une source proche du dossier. Dans tous les cas, l’histoire semble se répéter à la Cnaps et les affaires de corruption tendent à gagner du terrain.
T.N