Qu’avons-nous fait de notre indépendance, 63 ans après ? Cette question revient chaque année et à laquelle il nous est difficile d’avoir des réponses sans cibler des personnes, des régimes et, bien évidemment, les anciennes puissances coloniales. C’est le cas d’ailleurs, ou presque, dans la majorité des pays du continent qui ont acquis leur indépendance à la même époque que Madagascar.
Sauf que dans certains pays, les avancées sont palpables et que le chemin parcouru semble quand même différent. Effectivement, c’est toujours facile de pointer du doigt les autres et de les accuser d’être à l’origine de nos malheurs, de nos défaillances et de nos incompétences. Et pourtant, si on en est là aujourd’hui, c’est forcément nous, ensemble, qui avons failli. Voilà une vraie question à la quelle il faut se débattre.
Bien évidemment, les anciens responsables n’y sont pas étrangers, mais nous qui sommes capables de prendre les choses en main, avons le devoir d’agir comme il se doit. Il suffit de voir le cas de la compagnie nationale d’eau et d’électricité pour le comprendre. Cette société d’Etat reçoit à longueur d’année des subventions et soutiens sans qu’elle n’arrive à surmonter la pente.
La faute à qui ? Au-delà des responsables visibles, il se peut aussi que des mains invisibles y soient pour quelque chose. Toujours est-il que les premiers responsables, jusqu’ici, sont des compatriotes qui continuent leurs magouilles au détriment de la majorité. Il en est de même dans d’autres secteurs qui devraient pourtant montrer notre souveraineté.
Cela étant, ne nous trompons pas d’ennemi car ce dernier ne réside pas dans la nationalité de la personne qui dirige ou pas. C’est dans la volonté collective de vouloir changer la mentalité entre autres, que le pays pourra avancer, loin des actes de déstabilisation orchestrés.
Rakoto