Des femmes introduisent, il y a près de dix ans, l’algoculture dans les villages côtiers mahafaly, au sud de Toliara où les coutumes et la culture restent ancrées dans le quotidien de la population.
Cette activité s’est aujourd’hui généralisée et de nombreux pêcheurs du littoral s’y sont convertis. A vrai dire, ces derniers suivent les traces de leurs épouses et font de cette activité une des principales sources de revenus dans les villages situés entre Ankilimionga et Antsakoa.
Au fil des années, les communautés se sont spécialisées grâce aux formations, soutiens techniques et suivis continus d’Ocean Farmers avec l’appui du WWF. Plusieurs pêcheurs se sont formés à la gestion de leur propre entreprise de production d’algues. Ce, dans le but d’instaurer une nouvelle activité génératrice de revenus, autre que la pêche, pour assurer la résilience des communautés et de la nature. Plus de 550 algoculteurs sont aujourd’hui regroupés dans une association communautaire et travaillent directement avec l’entreprise qui achète leurs produits.
Selon le président des communautés d’Ankilimionga, au sud d’Anakao, « l’algoculture nous rapporte beaucoup plus que la pêche et nous garantit des revenus plus ou moins constants chaque mois ». Un algoculteur peut gagner 300.000 à 500.000 ariary par mois si la pêche leur rapporte environ 117.000 ariary.
L’algoculture représente depuis dix ans une opportunité pour permettre aux femmes d’affirmer leur place dans la société. C’est une pratique inclusive qui aide les mères célibataires à exploiter pleinement leur potentiel et à exercer une activité professionnelle fructueuse pour subvenir au besoin de leur foyer.
Arh.