L’équipe nationale malgache de basket-ball (les Ankoay) de moins de 19 ans qui participe à la phase finale de la Coupe du monde qui se déroule en Hongrie a signé une très belle victoire en battant son homologue du Liban lors de la phase éliminatoire. C’est une très grande victoire non seulement pour le pays mais aussi pour toute l’Afrique car Madagascar, avec l’Egypte, a l’honneur de représenter tout le continent africain.
Il y a de quoi à être fier car ce n’est pas une simple compétition régionale voire continentale. C’est quand même une Coupe du monde, donc une compétition à l’échelle mondiale. Donc, les yeux de l’Afrique sont braqués sur nous. Et la victoire en est ainsi d’autant plus historique quel que sera le résultat du dernier match de poule. Nos jeunes représentants ont réalisé là un véritable exploit pour différentes raisons.
En effet, on dit toujours que les Malgaches sont de petite taille et que cela devrait constituer un véritable handicap pour nous dans certains types de sport d’équipe tel que le basket-ball, le volley-ball… A partir de ce point de vue, on pense que nous n’avions aucune chance de rivaliser avec les autres équipes engagées dans cette compétition internationale. Mais qu’on le veuille ou non, nos Ankoay ont démontré le contraire.
Quand on regarde bien les équipes qui participent à cette compétition internationale, on peut dire que les joueurs malgaches n’avaient pas de complexe à faire face à elles au niveau de la taille. Ce qui leur manquait surtout, c’était un brin d’explosivité et aussi un peu plus d’audace. Cela peut se comprendre dans la mesure où c’est leur première participation à une compétition officielle à l’échelle mondiale. Mais cela pourra toujours s’améliorer avec le temps.
Ce qu’il faudra surtout retenir est le fait que, quand les responsables de nos équipes nationales effectuent une prospection profonde, minutieuse et sérieuse, sans le moindre favoritisme ou de parti pris, on peut trouver l’élément dont on a besoin. Ce qui veut dire qu’à Madagascar, les talents ne manquent pas. Mais encore faut-il les découvrir et surtout poursuivre le développement de ces talents. Et c’est là que le bât blesse.
Effectivement, l’une de plus importantes lacunes à Madagascar, surtout dans le domaine du sport, c’est l’absence de continuité dans le développement de tous les talents qui ont été découverts. Faute de moyens ou quand les responsables n’y trouvent pas leurs intérêts, ils sont abandonnés à leur sort alors qu’ils avaient une opportunité immense pour poursuivre leur carrière au niveau international et grandir dans leur sport de prédilection. Donnons-leur la chance de pouvoir se distinguer.
Aimé Andrianina
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