Destitution à Tsimbazaza: quatre membres du bureau permanent visés

Ce n’est désormais plus une rumeur. Le projet de destitution des membres du bureau permanent de l’Assemblée nationale qui a circulé ces derniers jours, est confirmé. Dûment signés par trois députés dont deux sous les couleurs de l’IRD, les documents y afférents ont été déposés mardi.

Les informations reçues attestent que quatre membres du bureau permanent font l’objet de cette motion de destitution. Il s’agit respectivement du questeur N°1, Henri Jean Michel (IRD), du questeur N°3, Mamy Rabenirina (Tim), du vice-président de la Chambre basse pour la province de Fianarantsoa, Jean Brunelle Razafitsiandraofa (IRD), et le vice-président pour la province de Toliara, Jean-Jacques Rabenirina (IRD).
Les élus à l’origine de cette motion de destitution mentionnent dans leur demande, entre autres, une mauvaise gestion administrative et financière à Tsimbazaza. Ils affirment avoir constaté de nombreuses irrégularités dans la gestion des crédits alloués à l’Assemblée nationale. A titre d’exemple, ils mentionnent que certains crédits prévus pour 12 mois d’exercice ont été épuisés au bout de 7 mois. Des irrégularités en termes de traitement ainsi que la distribution des avantages destinés aux dé­putés existeraient également au sein de cette institution, d’après toujours ces élus qui ont formulé la motion de destitution.

Absences
En dehors de ces raisons liées à la gestion financière, les quatre personnes ciblées par la destitution auraient failli à leur principale mission en tant que membres du bureau permanent. Elles auraient laissé seule la présidente de l’Assemblée nationale dans l’exercice de ses fonctions. Les deux vice-présidents en particulier, feraient partie des abonnés absents à Antananarivo.
Avec cette motion de des­titution en tout cas, la rencontre entre les membres du gouvernement et les députés, prévue se dérouler ce jour à Tsimbazaza, pourrait bien ne pas avoir lieu. En effet, selon les dispositions de l’article 48 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, certaines affaires jugées urgentes peuvent faire annuler l’ordre du jour.
Dans le cas où cet article est appliqué vu « l’urgence du jour », les élus devraient, sauf changement, passer au vote de cette motion de destitution. Reste toutefois à savoir si celle-ci va passer, étant donné qu’il faut au moins le vote de 2/3 des membres de la Cham­bre basse, soit 101 députés pour qu’elle soit validée.

Tsilaviny Randriamanga

Partager sur: