La première session ordinaire est prévue être clôturée demain au niveau des deux chambres parlementaires. A l’Assemblée nationale comme au Sénat, les 60 jours prévus par la Constitution pour la tenue de cette réunion semblent avoir passé si vite. Sur le bilan, cette session parlementaire aura cumulé tous les records en termes d’inédits. C’est le cas notamment en termes d’absentéisme au niveau de la Chambre basse. Depuis le début de la session en effet, l’effectif des députés y ayant assisté a été exagérément réduit. Pour la première fois également, les élus n’étaient pas nombreux à assister au face-à-face avec les membres du gouvernement.
Ce record d’absentéisme a été accentué par la non-soumission d’un projet de Loi de finances rectificative au Parlement. L’adoption de ce texte était supposée réunir le plus grand nombre de députés après le face-à-face avec le gouvernement, mais son annulation au dernier moment a fait que les élus ont tout bonnement déserté le palais de Tsimbazaza. Certains ont jugé plus intéressant de suivre des pressentis candidats déjà en précampagne électorale, que d’accomplir leur devoir en tant qu’élu du peuple. Au final, seule une poignée de députés, pour la plupart des membres de commissions ou du bureau permanent de l’Assemblée nationale, sont restés à Tsimbazaza.
La réinsertion dans l’ordre du jour de la séance de questions-réponses avec les membres du gouvernement pour cette semaine, constituerait donc la dernière chance de pouvoir constater l’assiduité des députés durant cette session. Sauf que ce programme risque aussi d’être annulé à son tour, après la déposition (en urgence) par des élus d’une demande de motion de destitution contre des membres
du bureau permanent. Selon le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le traitement de ce dossier « urgent » a toutes les chances d’annuler l’ordre du jour en cours.
Tsilaviny Randriamanga