Gouvernement-Assemblée nationale: le face-à-face annulé

La séance de questions-réponses entre les députés et les membres du gouvernement prévue se tenir hier, n’a finalement pas eu lieu. Le rendez-vous a été annulé à la dernière minute sur demande des députés.

Dans l’ordre du jour voté la semaine passée, il a été indiqué que cette rencontre devait se dérouler les 28 et 29 juin. Comme le 28 juin était un jour férié, les élus ont décidé de reporter le face-à-face à la date d’hier. La rencontre était alors prévue se dérouler à 9 heures mais, selon les explications de la porte-parole du gouvernement, Lalatiana Rakotondrazafy, l’Assemblée nationale a décidé de la reporter à 15 heures.
«Nous étions arrivés à l’heure prévue, mais après près d’une heure d’attente, on nous a annoncé que la séance de questions-réponses a été annulée car les députés vont organiser une conférence des présidents », a-t-elle expliqué, hier à Tsimbazaza.
Ainsi, la décision d’annuler la rencontre est une initiative des députés, a martelé Lalatiana Rakoton­dra­zafy. Pourtant, quelques heures auparavant, la présidente de la Chambre basse a encore annoncé que le face-à-face aura lieu, étant donné que c’est la Consti­tution qui prévoit cette rencontre.
Raisons
Au niveau des députés, les avis divergent concernant cette annulation de la rencontre à la dernière minute. Pour certains, à l’instar de l’élu dans le district de Mitsinjo, le député Nicolas Randriamisa, l’annulation aurait été décidée, vu que l’Assemblée nationale est encore en deuil, après la récente disparition du député élu dans le district d’Antsohihy, Rémi dit Jao Jean. Toutes les activités de l’institution auraient donc été suspendues. D’autres élus, à l’instar de la députée Tim, Hanitra Razafimanan­tsoa, estiment par contre que l’annulation est une idée du gouvernement qui fait tout pour éviter le face-à-face.
Le fait est qu’hier même dans la matinée, la tenue de la rencontre s’avérait déjà incertaine. Durant toute la matinée, et même en début d’après-midi, les députés enchainaient les réunions pour discuter de la motion de destitution contre certains membres du bureau permanent. Des informations ont même circulé, attestant que les députés n’arrivaient pas à s’entendre sur la liste des membres du bureau à destituer.

Désaccord
Certains élus n’étaient pas d’accord sur la destitution des vice-présidents issus du groupe parlementaire IRD. Au final, seul le vice-président de la Chambre basse pour la province de Toliara, le député IRD Jean-Jacques Rabenirina, a été cité comme étant officiellement parmi les membres du bureau permanent à destituer, au même titre que le questeur numéro 3, le député Tim, Mamy Rabenirina. Après de vives discussions, les députés ont voulu passer à la conférence des présidents pour inscrire à l’ordre du jour le vote de cette motion de destitution. Cependant, vers 18h, il a été décidé que le rendez-vous sera reporté ce jour.

Tsilaviny Randriamanga

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