La procédure de destitution de 3 membres du Bureau permanent n’a pas abouti, faute de quorum, comme toujours. Par contre, le président de la commission des ressources minières, Mohamad Ahmad ne conserve plus son poste.
Les députés ont tourné en rond hier à Tsimbazaza. Après l’annulation du face-à-face avec les membres du gouvernement, la destitution partielle du Bureau permanent a été à l’ordre du jour dont les débats ont retardé la clôture de la session parlementaire ordinaire. Prévu se dérouler à 14h, le vote n’a débuté que vers 20h.
Quatre membres du Bureau permanent étaient menacés de destitution hier à Tsimbazaza. Il s’agit du vice-président de la province de Toliara, Jean-Jacques Rabeniriana, du questeur n°3, Mamy Rabenirina, le vice-président de la province de Fianaran-tsoa, Brunelle Razafintsiandraofa et le président de la commission des ressources naturelles, Mohamad Ahmad. Les principaux motifs évoqués, leur absence répétée aux séances malgré la tenue de la session ordinaire. Pour dire qu’ils n’on pas respecté la discipline de parti. Finalement, les 3 membres du Bureau permanent « visés » ont pu garder leur place respective, faute de quorum.
Alors que 101 signatures sont requises pour permettre de valider la destitution, le député Jean-Jacques Rabeniriana en a obtenu 88, contre 78 chacun pour les députés Brunelle Razafitsiandraofa et Mamy Rabenirina.
Mauvaise nouvelle toutefois pour le député Mohamad Ahmad qui a obtenu 123 signatures. A souligner que 72 députés étaient présents sur place, le reste ayant procédé au vote par procuration. Le seul et unique candidat pour remplacer le député Mohamad Ahmad, a été son homologue de Sainte-Marie, le député Tam Teon Luc Urbain Ravonty.
La résolution n° 01-2019/R portant Règlement intérieur dans son article 16 alinéa 9 stipule que « Outre le chef de l’opposition, dont les modes de désignation et de destitution sont prévus par la Loi n° 2011-013 portant Statut de l’opposition et des partis d’opposition, les autres membres du Bureau permanent peuvent être démis de leur fonction respective en tant que membres du Bureau permanent pour motif grave par un vote des deux tiers des députés ».
Il s’agit alors d’une destitution partielle puisque la présidente de la Chambre basse, Christine Razanamahasoa, ainsi que quelques membres du Bureau permanent ne sont pas concernés.
Pour rappel, 3 députés étaient à l’origine de cette destitution après avoir collecté des signatures, pour la plupart, par procuration. Hier, les députés n’ont de cesse d’effectuer des va-et-vient entre l’hémicycle de Tsimbazaza et la cafétéria locale pour on ne sait quelle raison. Après le vote, le décompte a débuté vers 21h. Seuls 73 députés ont participé au vote, un chiffre bien loin des 101 suffrages requis pour qu’une destitution aboutisse.
T.N