Selon les recommandations de la société civile sur la protection des enfants, rapportées hier par SOS Village d’enfants lors de la célébration de la Journée internationale des droits de l’enfant, Madagascar doit encore relever plusieurs défis.
Parmi ces défis à relever figure la mise à jour de la loi n°2007 – 023 du 20 août 2007 portant sur les droits et la protection des enfants. Il y a aussi le statut des centres d’accueil qui n’est pas encore défini par un cadre réglementaire ainsi que la politique nationale pour l’enfance qui n’est pas encore lancée.
Sur un autre plan, le domaine de l’enfance n’a qu’un seul service auprès du ministère en charge de la Population. Alors que deux tiers de la population malagasy sont composés de jeunes de moins de 25 ans (64%) dont près de la moitié a moins de 15 ans (47%). Sans parler du faible budget alloué à l’enfance à travers la loi de finances. Tout cela, plus de 30 ans après la ratification par Madagascar de la Convention internationale sur les droits des enfants (CIDE) en 1989.
Quid de la situation actuelle ?
Ce contexte a amené SOS Village d’enfants à organiser hier une conférence-débat à l’Hôtel de ville Analakely sous le thème « Madagascar, 31 ans après la ratification de la Convention internationale sur les droits des enfants : Quid de la situation actuelle ? ». Placé sous l’égide du ministère de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme (MPPSPF) et dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits de l’enfant, cette conférence a parmi ses objectifs d’informer le public sur le cadre juridique et politique de l’enfance mis en place à Madagascar et partant, de susciter des pistes de réflexions sur les réformes à effectuer. Un débat où tous les acteurs de la protection de l’enfant, les partenaires techniques et financiers ainsi que les décideurs politiques sont particulièrement ciblés.
Sera R.