Présidentielle: la caution fixée à 200 millions d’ariary

Sur proposition de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le Conseil du gouvernement a ramené à 200 millions d’ariary la caution aux élections présidentielles, contre 50 millions d’ariary lors du dernier scrutin, en 2018.

Conformément à l’article 9 de la loi organique sur les élections présidentielles, les prétendants à la magistrature sup­rême devront contribuer aux frais d’impression du bulletin unique, à verser dans la « caisse de dépôts et de consignations ». Et il appartient au conseil de gouvernement de fixer le montant sur la proposition de la Ceni. Cette fois, la caution est fixée à 200 millions d’ariary, parmi les conditions à remplir avant de pouvoir se présenter à l’élection présidentielle. Le conseil de gouvernement de préciser, ce montant n’a pas été révisé depuis le scrutin de 2013.
D’après toujours cet article 9, seuls les candidats ayant obtenu un pourcentage de voix égal ou supérieur à 10% au premier tour, se verront rembourser leur caution électorale.

Caution exorbitante ?
Suite à cette révision à la forte hausse de la caution à la présidentielle, les avis sont toutefois partagés. Certains politiciens pensent que le montant de 200 millions d’ariary est exorbitant, de nature à décourager les petits candidat car il s’élève au triple de la caution fixée lors de la présidentielle de 2018 avec 36 candidats en lice. De toute évidence, cela suppose que plus la caution est élevée, plus le nombre de candidats est faible. Pour dire
« Cela nous évite les candidatures farfelues et le mercenariat politique. Il s’agit d’ailleurs d’une élection présidentielle et non d’une élection au niveau des Fokontany », s’est exprimé Paul Rabary, président national du parti Ny Fireneko, hier.

Calendrier électoral
Selon le décret fixant les modalités d’organisation de l’élection présidentielle, le dépôt de dossiers de candidature auprès de la Haute cour constitutionnelle (HCC) aura lieu entre le 23 août et le 6 septembre. La liste définitive des candidats autorisés à se présenter au scrutin, doit être publiée au plus tard le 9 septembre. La campagne électorale aura lieu quant à elle entre le 10 octobre et le 8 novembre pour le premier tour de l’élection. Celle du second tour est par contre fixée entre le 5 décembre et le 19 décembre.
Comme auparavant, on va utiliser le bulletin unique lors de la présidentielle 2023. Par ailleurs, les électeurs disposeront d’une nouvelle carte imprimée et éditée intégralement en langue malgache.

Tsilaviny Randriamanga

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