Cette fois, c’est confirmé. Le scrutin présidentiel se déroulera bel et bien aux dates proposées par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), au grand dam certes, des opposants au processus électoral. En effet, le gouvernement en adoptant le décret portant convocation des électeurs, a entériné le calendrier déjà publié par la Ceni, au mois de février.
Cette décision tant attendue devrait mettre fin au suspense et surtout aux doutes concernant la tenue du scrutin. Les détracteurs du processus électoral, doivent se rendre à l’évidence. Le rendez-vous est fixé au 9 novembre pour le premier tour et 20 décembre pour le second. Maintenant que tous les yeux sont braqués sur les élections, qu’en pensent les politiciens qui préfèrent instaurer un régime de transition, au lieu d’organiser des élections ?
Depuis l’installation des nouveaux membres de la Ceni, nombreux politiciens ont insisté sur la publication par l’organe, du calendrier électoral. Comme cela a été fait, ils s’attaquent au processus, notamment la refonte de la liste électorale, menée dans un manque de transparence, selon leur avis. Pour en avoir le cœur net, la Ceni critiquée à tout va, leur a même ouvert les portes pour qu’ils puissent eux-mêmes procédé à l’audit du fichier électoral. Mais au final, seul un parti politique a répondu à l’invitation de la Ceni.
Comme aucune anomalie n’a été constatée, les détracteurs du processus se rabattent sur ce soi-disant retard voulu de publication des dates officielles des élections. D’après leur interprétation, l’Etat joue la montre en attendant de trouver de bonnes raisons pour faire faux bond. Ils sont persuadés que le gouvernement n’a pas l’intention de se rendre aux urnes cette année. Mais au final et comme il fallait s’y attendre, ils ont pris des vessies pour des lanternes.
Tsilaviny Randriamanga