Le débat autour de la double nationalité du président Andry Rajoelina, est loin d’être clos. Le sujet continue de susciter de vives réactions dans la classe politique. Hier, le ministre de l’Aménagement du territoire et des services fonciers et non moins second porte-parole du gouvernement, Pierre Holder Ramaholimasy, a donné son point de vue.
Pierre Holder Ramaholimasy pense qu’il s’agit d’un faux débat sur un faux problème créé par certains politiciens qui cherchent tous les moyens possibles pour ébranler le pouvoir en place.
«La population ne s’est jamais demandée si les Présidents qui se sont succédé depuis Philibert Tsiranana, avaient une autre nationalité ou pas. Pour eux, ce qui comptait avant tout, c’est le patriotisme de ces présidents, ainsi que leur volonté de développer le pays. Je pense que la question de la nationalité n’a rien à voir avec le patriotisme du Président Rajoelina et de sa détermination», a déclaré Pierre Holder Ramaholimasy, en marge d’une visite de chantier à Andavamamba, hier.
Cas similaires
Ce second porte-parole du gouvernement indique que le président de la République ne fait pas figure d’exception en termes de double nationalité d’un chef d’Etat dans le monde. Il a cité entre autres l’ancien président français, Nicolas Sarkozy ou encore l’ancien Premier ministre français, Manuel Valls. Tous les deux qui, selon Pierre Holder Ramaholimasy, avaient d’autres nationalités à part celle de leur pays d’adoption Mais le peuple français n’avait pas remis en question leur situation.
A lui de rappeler que parmi les dirigeants de la 1ère République et de la 2e République, plusieurs personnalités avaient la nationalité française. Cependant, les Malgaches n’avaient fait toute une histoire d’autant que la population admirait leur patriotisme.
Différentes réactions
Outres les politiciens, des juristes, dont l’ancien président de la Haute cour constitutionnelle (HCC), Honoré Rakotomanana, ont également réagi. Ce dernier a souligné que la double nationalité du chef de l’Etat ne constitue pas un obstacle à son éventuelle nouvelle candidature à l’élection.
Au sein du gouvernement, le Premier ministre, Christian Ntsay, la ministre de la Justice Landy Randriamanantenasoa, ainsi que la première porte-parole du gouvernement, Lalatiana Rakotondrazafy, ont déjà eux aussi donné leur avis sur la question. Ce dimanche, le principal concerné, Andry Rajoelina fera une allocation et à coup sûr, ce sujet brûlant sera abordé.
Tsilaviny Randriamanga