La récente coupure d’eau quasiment dans toute la capitale a montré l’importance de l’eau dans notre vie au quotidien. Ce fut une coupure d’eau de moins de 24 h mais qui a eu des conséquences très profondes. Bien souvent, nous n’en sommes pas conscients, mais le fait d’en disposer juste en ouvrant le robinet, nous amène à considérer que c’est un acquis. Or, ce n’est pas vrai. La preuve.
Ce jour-là, seuls quelques rares fokontany ont échappé à cette coupure d’eau qui a perturbé la vie dans les ménages. Ce n’était pas seulement les ménages qui ont fait les frais de cette coupure. Les entreprises dont l’eau constitue le principal outil de travail (stations de lavage de voitures, entreprises de teinturerie, …) ont dû voir leurs activités fortement handicapées par cet incident.
C’était la panique générale. Chacun cherchait à se débrouiller comme il pouvait, mais les solutions étaient rares. Même les fameux bidons jaunes se sont avérés inutiles car inopérantes dans la mesure où, partout, il n’y avait pas de point d’eau pour se ressourcer. Comme c’était une coupure d’eau générale, même les pompes publiques ne pouvaient pas donner la moindre goutte d’eau.
Sur tous les réseaux sociaux, on ne parlait que de ce fâcheux événement. A lire les commentaires, certaines personnes frisaient déjà l’hystérie. Bien évidemment, la Jirama a été traitée de tous les noms possibles et imaginables. La simple habitude d’ouvrir le robinet et voir l’eau couler à flot, nous a fait perdre conscience de l’importance de l’eau dans notre vie. Notre existence même en dépend.
Heureusement encore que cette coupure générale d’eau n’a duré que moins de 24 heures. Que se serait-il passé si elle avait traîné quelques jours, plus d’une semaine ? Mieux vaut ne pas y penser mais toujours est-il que c’est toujours une possible éventualité, pour une raison ou une autre. Inévitablement, cela nous amène à penser à toute cette population du Sud, qui, à longueur d’année vit dans le manque d’eau chronique.
La vie d’enfer que les gens y mènent depuis des décennies, faute d’eau, mérite que les décideurs trouvent toutes les solutions possibles pour que la population qui y vit puisse enfin jouir d’une source d’eau disponible à tout moment quand elle en a besoin et pour toutes les utilisations qu’elle désire. Ce serait là un vrai miracle dont les générations actuelles et à venir du Sud se souviendront.
Par ailleurs, en plus de toutes les utilités pratiques de l’eau dans notre vie au quotidien, il ne faut pas oublier que la quantité moyenne d’eau contenue dans un organisme humain adulte est de 65%, ce qui correspond à environ 45 litres d’eau pour une personne de 70 kg. On comprend encore mieux quand on dit : « L’eau, c’est la vie ».
Aimé Andrianina