Faut-il s’attendre à une baisse générale des prix ? D’après les prévisions de l’Institut national de
la statistique prévision (Instat), l’inflation au niveau national, affichera une tendance à la baisse
à partir de juillet. Cette année, la plus forte hausse a été enregistrée au mois d’avril avec un taux d’inflation dépassant les 10%, c’est-à-dire à deux chiffres.
Le pouvoir d’achat des Malgaches a fortement baissé depuis la crise de Covid-19, aggravée par la guerre en Ukraine. L’inflation est devenue un problème mondial et Madagascar n’y échappe pas. Même actuellement, elle persiste faisant mal au portefeuille des ménages. Les prix du riz repartent à la hausse, ceux des autres produits de première nécessité (PPN) ont doublé voir triplé sur le marché. Plusieurs ménages peignent à joindre les deux bouts.
A la fin du mois de décembre 2022, le taux d’inflation annuel a atteint 10,2 %, il est bondit à 11,5 vers le début du mois de janvier 2023, d’après l’évaluation faite par le Fonds monétaire international (FMI).
« Entre novembre 2021 et novembre 2022, le taux d’inflation en glissement annuel, a été de 10,8 %. Sur la même période, les prix du riz ont augmenté de 6,7 %, ceux de l’énergie de 14,7 %. Et l’Indice des prix à la consommation (IPC) sous-jacent, reste du panier de consommation, a augmenté de 11,6 % », explique la BFM dans sa note de conjoncture publiée au mois de février.
Mais d’après les prévisions de l’Instat, l’inflation devrait ralentir, à partir de ce mois de juillet. « En moyenne, le taux d’inflation au niveau national pour l’année 2023 variera entre 9% à 10%. Toutefois, la hausse de certains produits ne peut être anticipée », explique Tarzan Ndremitsara, directeur général de l’Instat. Le responsable renchérit que « booster la production locale et les exportations, sont les principaux facteurs permettant de stabiliser le taux d’inflation ».
Dans ses perspectives, la BFM a souligné que «les effets de cliquet, les effets d’entrainement de la hausse des prix de l’énergie, les éventuelles hausses retardées des prix du riz (par rapport à celle au niveau international) conduiront à un taux d’inflation de l’ordre de 8,5 %, en glissement annuel de fin de période, et de 9,2 % pour la variation des moyennes des IPC».
Rakoto