Une fois arrivé au bureau le matin, la première chose à faire est de charger le téléphone, parfois complètement à plat. C’est presque devenu un reflexe pour bon nombre de personnes depuis que délestage fait partie du quotidien. Et à cela s’ajoutent encore d’autres gestes pour les toilettes qu’on adopte en temps normal à la maison : se laver les mains et le visage et même se brosser les dents. Il est encore possible de se débrouiller sans électricité, selon les usagers, mais sans eau, c’est le monde à l’envers, une véritable galère.
Heureusement que le froid est assez hivernal pour dissiper les odeurs. En fait, nombreux ne peuvent plus se permettre de prendre une douche chaude le matin, faute d’électricité et une douche tout court car le robinet est à sec.
Qui aurait cru qu’en 2023, le citoyen lambda est obligé de supporter une telle situation. Retour au temps des cavernes sauf qu’à cette époque, les hommes pouvaient survivre sans électricité et avec de l’eau trouvée dans la nature.
Et ce n’est pas demain la veille que tout va rentrer dans l’ordre, avec des matériels de la Jirama datant de Mathusalem et de mode de gestion archaïque. Au quotidien, également, l’homme de 2023 est scotché sur les réseaux sociaux, non pas pour se divertir, mais pour attendre le planning de la Jirama sur les prévisions de coupures, même s’il ne faut pas se fier aux prévisions. Dire que…frise à la fin le ridicule.
Il fut un temps où des oiseaux et des cerfs-volants
pouvaient créer autant de dégât qu’une foudre en pleine centrale d’Andekaleka. Oui, l’homme en 2023 a été témoin de tout cela. Malgré tout, la vie continue avec l’espoir de voir le bout de tunnel un jour.
T.N