«Nampoina – Ny riaka no valampariako», a rendez-vous avec l’histoire. Le long métrage, écrit par Raymond Ranjeva et coréalisé par Henri Randrianierenana et Haingotiana Rasolondraibe, est à découvrir en avant-première ce jour dans la salle obscure de Canal Olympia Iarivo.
Le long métrage de 1 heure 48 minutes retrace un chapitre marquant de la vie d’Andrianampoinimerina, comme étant le premier souverain à avoir prôné l’unité nationale de Madagascar.
Au crépuscule de son règne, Andrianampoinimerina interprété par Valoniaina Ranaivoson, était en quête de son successeur digne de prendre en main son projet, celui de construire une nation unifiée. «Beaucoup de zones d’ombre entourent l’histoire de Madagascar. Nampoina – Ny riaka no valampariako, ambitionne de lever un pan de voile sur l’exploit de ce roi visionnaire, doté d’une détermination exceptionnelle», confie Harilala Ranjatohery, conseiller historique.
Durant le casting, plus de 300 candidats se sont manifestés au niveau national. Au final, 7 acteurs principaux et une bonne centaine de figurants constituent l’ossature de cette fiction historique, dont le budget de production s’élève à 300 millions d’ariary.
«Au-delà de ces décors lugubres qui ternissent la réputation de Madagascar, nous voulons présenter une meilleure image de notre pays à travers cette production. A preuve, le film a été majoritairement tourné dans les derniers reliquats de forêt primaire d’Anjozorobe, de Taolagnaro et des forêts humides de l’Atsinanana, inscrites en 2010 sur la liste du patrimoine mondial en péril par le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco», a ajouté le professeur Raymond Ranjeva.
A en croire la maison de production Valamparihy, «Nampoina» n’est pas un cinéma à vocation commerciale, mais a été réalisé pour un devoir de transmission et de mémoire. Dans ce dessein, une tournée universitaire sur l’ensemble du territoire national et une projection-débat sur la chaîne nationale sont prévues après cette avant-première.
«Contrairement aux idées reçues, Andrianampoinimerina est bien le précurseur de l’unification de la Grande île, il y a de cela un siècle avant la colonisation. L’une des raisons pour laquelle Madagascar n’a jamais connu de guerre intestine ni de génocide», conclut Henri Randrianierenana.
Joachin Michaël