En raison de revendications insatisfaites, les enseignants et chercheurs de l’Université d’Antananarivo ont décidé d’enclencher la vitesse supérieure. A compter de ce jour, ils vont observer trois journées mortes.
Un nouvel épisode de grève se profile à Ankatso. Suite à la série de revendications et de préavis de grève suivi d’un ultimatum de 72 heures lancé la semaine passée, le Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l’enseignement supérieur (Seces) section Antananarivo décide d’emprunter le chemin de la grève. Cette disposition, adoptée à l’issue de l’Assemblée générale de ce syndicat organisée hier à Ankatso, commence par l’« Université morte », la fermeture provisoire de l’Université pendant trois jours, du 19 au 21 juillet.
Toutes les activités pédagogiques à l’université, tout comme les travaux de recherche dans les Centres nationaux de recherche, seront suspendues. Les portails du campus seront également fermés pendant ces trois prochains jours », a fait savoir le président du Seces Tana, le Pr Sammy Grégoire Ravelonirina. Il n’a pas manqué d’appeler l’ensemble des enseignants et des chercheurs de l’Université d’Antananarivo à adhérer à cette disposition ayant pour but de revendiquer leurs droits.
La suspension prolongée des cours non écartée
Cette « Université morte » n’est que le début du mouvement. Ce syndicat demande, entre autres, le paiement des heures supplémentaires, des indemnités de vacation des années universitaires 2018 à 2022, des indemnités de recherches et de l’investigation depuis 2018 des enseignants-chercheurs retraités. A cela s’ajoutent les reliquats et rappels des décrets qui datent de plusieurs années ainsi que les décrets bloqués au niveau de la Primature.
A défaut de suites favorables après ces trois journées mortes, le Seces Tana va prolonger la suspension des activités pédagogiques et des recherches jusqu’au paiement des arriérés, à entendre la déclaration d’hier.
Fahranarison