La fuite de sujet d’Histoire-géographie a complètement perturbé la 3e journée des épreuves du Baccalauréat hier. La récupération politique n’a pas tardé.
Alors que la situation reste encore tendue et confuse, des acteurs politiques ont choisi, encore une fois, de faire monter la température. Un appel à la démission du gouvernement. C’est la solution proposée, plus ou moins incongrue, par le député Siteny Randrianasoloniaiko, potentiel candidat à la magistrature suprême, sur les réseaux sociaux, hier, pour résoudre les problèmes liés à la fuite de sujet du baccalauréat. Et ce, pendant que les responsables étatiques, dont quatre ministres, sont intervenus sur la chaîne nationale, pour apporter des éclaircissements.
Opportuniste
Les partisans de l’ancien fondateur du parti « Tiako i Madagasikara » (Tim), ont également profité de cette pagaille en proposant le « Map plus » pour améliorer le système éducatif à Madagascar. Sur les réseaux sociaux, les opposants et partisans du régime ont pris part au débat parfois virulent. Preuve que certains acteurs politiques n’hésitent en tout cas pas à saisir chaque occasion pour se faire entendre.
Même si les enquêtes viennent tout juste de commencer, des internautes ont vite désigné comme responsable le chef de l’Etat. A l’instar d’autres secteurs de la vie publique, cependant, il existe dans chaque département des personnalités qui doivent assurer leur responsabilité. Comme l’avait d’ailleurs indiqué le président lors de sa dernière intervention télévisée, il ne peut pas être à la fois président et directeur général de la Jirama. Et, c’est valable pour d’autres secteurs.
Quoi qu’il en soit, par rapport à la conjoncture sociopolitique, une communication du parti « Roso hoan’i demokrasia » (RDS) eto Madagasikara a fait savoir, hier, que la situation actuelle est alarmante et exige une prise de conscience collective.
« La stabilité de notre vie publique est fragile, si le pays sombre dans la tourmente, les malagasy en paieront les conséquences les plus lourdes », a fait savoir cette formation. Cette situation risque en tout cas de s’envenimer au fur et à mesure que les échéances électorales approchent. Sur ce, il appartient à chaque responsable, opposants comme partisans, de prendre les dispositions en faveur de la stabilité dans le pays.
Rakoto