Comment une telle fuite de sujet du Bac, a pu se produire ? Tout le monde attend des réponses claires de la part des responsables. La polémique reste d’actualité. C’est pour cette raison que le Sénat par le biais du sénateur Tahina Andrianandrasana, a adressé une demande d’explication à l’endroit du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesupres).
«Nous voulons savoir d’où vient cette fuite, la personne qui en est l’origine et dans quel but… », a indiqué ce membre de la Chambre haute, hier. Beaucoup de questions, mais peu de réponses pour le moment, surtout quand on sait que la sécurité des sujets du Bac, est confiée au Mesupres.
Ce membre du Sénat a par ailleurs demandé à ce que le ou les coupables dans cette affaire, soient traqués et punis comme il se doit, une fois terminée. Tahina Andrianandrasana a toutefois rassuré les candidats au baccalauréat et leurs parents que cet incident ne devrait avoir aucun impact sur l’examen et les résultats.
Fuite de sujet à répétition
Tous les yeux sont rivés sur le Mesupres. Outre ses explications, les résultats de l’enquête sont aussi attendus. Beaucoup de gens pensent que ces actes ne sont pas l’œuvre d’une seule personne, mais d’un groupe d’individus profitant des failles du système, soit pour en tirer profit, soit pour semer la pagaille, la confusion et la déstabilisation.
A vrai dire, c’est la deuxième fois qu’une fuite de sujets du baccalauréat, a été constatée depuis la mise en place du gouvernement du Premier ministre, Christian Ntsay. La première s’est produite en 2019 alors que Blanche Nirina Richard était encore à la tête de ce ministère. A cette époque, le sujet a également fuité sur les réseaux sociaux. Une enquête a été ouverte et des responsables mis en cause. Et suite à ce scandale, cette ministre a été limogée quelques mois après.
Les citoyens n’en reviennent pas. Depuis tout ce temps, on dirait que le ministère de tutelle n’a rien fait pour éviter que cela se reproduise. Rappelons toutefois que comme c’était le cas en 2019, il y a un bras de fer entre le ministère et le Syndicat des enseignants chercheurs et chercheurs enseignants (Seces). Ce syndicat a exigé il y a quelques jours le départ du Premier ministre ainsi que de la Mesupres, Beatrice Assoumacou.
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