Là franchement, quoi qu’on dise, des fusibles doivent sauter. C’est devenu une véritable affaire nationale, largement relayée par les médias étrangers qui commencent vraiment à braquer leurs projecteurs sur Madagascar, à l’approche des échéances électorales. Acte de sabotage où préparatifs bâclés une fois de plus, malgré son importance dans un contexte électoral tendu, ne menant pas à l’apaisement souhaité… dans tous les cas, il y a une faille dans le système, propice à une fuite « inévitable » de sujets, difficile à colmater une fois fuitée sur le web.
Ces dernières années, les éditions de baccalauréat ont connu leurs lots de controverses et de péripéties. Mais celui-ci, c’est toute une autre histoire mêlée de géographie, au point de ne plus s’y trouver. La polémique et la confusion ont pris une telle ampleur que le président de la République a dû intervenir sur la chaîne nationale, pour rassurer les parents et notamment les candidats, sans conteste traumatisés et secoués par cette épreuve nocturne à la chandelle.
Autant dire que les vrais responsables n’ont pas tiré les leçons du passé. Ils n’ont pas réussi là où les autres ont déjà échoué. Alors que d’après eux bien avant le Bac, il n’y avait rien à craindre, tous les sujets sont bien sécurisés, sous haute surveillance dans un endroit tenu en secret. Cependant, il en est autrement, tout droit sorti de théories du complot. Et c’est du pain béni pour les détracteurs du régime à la recherche des moindres failles, pour envenimer la situation en cette période électorale.
Là où le bas blesse, c’est le fait de maintenir l’épreuve d’Histoire-géographie dans des conditions déplorables, sans tenir compte des conséquences psychologiques sur les candidats. Dans la nuit glaciale, un créneau horaire du délestage, sans parler de l’insécurité et de problème lie au transport… il y avait mille et une raisons de reporter l’épreuve en plein jour, d’ailleurs au final, une session spéciale au choix, sera organisée avec du bonus à la clé. Mais au lieu d’écouter ce que dit l’opinion publique, ils ont fait endurer aux candidats une épreuve nocturne à la lumière des bougies, certes à graver dans les annales du Bac.
Andry Rabeson