Politique déstabilisatrice !

Bis repetita. Qui aurait cru que quatre ans après le dernier cas survenu en 2019, on allait encore revivre la même situation ? Le sujet du baccalauréat a encore fuité au troisième jour des épreuves. C’était la pagaille générale… Des élèves paniqués, des parents confus, des surveillants débordés, complètement dépassés par la réalité, sans oublier, des salles éclairées par la lumière des bougies, du jamais vu.
En un rien de temps, la toile s’enflamme dans l’indignation générale. Le ministère de l’Enseignement supérieur est accusé d’incompétence. Plus d’un a même exigé la démission de la ministre. Une enquête est ouverte et des sanctions sévères sont réclamées à l’encontre des auteurs de cet acte de déstabilisation, selon les propres termes du régime en place.
En raison de la succession rapide des événements, ces derniers temps, l’Etat qui n’est pas à l’abri de l’effet déstabilisateur, pointe du doigt l’opposition. Il ne s’agit pas d’un acte isolé de malhonnêteté au moment où la polémique autour de la bi-nationalité du président de la République, se dégonfle. Pour dire qu’il faut éclabousser un autre sujet brûlant de scandale, quelques mois avant le premier tour de l’élection présidentielle. Autant dire que les opposants au régime, ont réussi leur coup.
L’« Université morte » organisée par des enseignants-chercheurs grévistes, n’a d’ailleurs pas eu l’effet escompté. Cette fois, pour l’instant, les étudiants ne sont pas montés sur leurs grands chevaux. Cette polémique nationale sur cette fuite de sujet, ne pouvait tomber mieux pour les détracteurs du régime qui cherchent à mettre toute la responsabilité sur le dos du gouvernement.
Dans la foulée, les réactions de certains politiciens, quelques heures après cet incident, laissent à penser qu’il y a quelque chose de louche derrière cette fuite de sujet. Certains pressentis candidats à l’élection présidentielle, en ont même profité pour fustiger l’Etat sans ménagement. Politique déstabilisatrice.

Rakoto

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