Deux projets structurants d’un montant total de 73,2 millions d’euros ont été signés, hier entre le gouvernement malgache et l’Agence française de développement (AFD).
Financé conjointement par l’AFD et l’Union européenne à hauteur de 33,2 millions d’euros, le premier projet vise à renforcer l’électrification rurale dans 130 localités du pays et impactera près de 175.000 personnes dans les régions Androy, Anosy, Menabe, Melaky et Atsimo Andrefana.
Dans ce sens, ce programme appuiera l’Agence de développement de l’électrification rurale (Ader) pour promouvoir les projets d’électrification décentralisés par mini-réseaux, non-connectés au réseau de la Jirama. Pour ce faire, des subventions sont accordées aux concessionnaires privés opérant dans les zones d’intervention des projets et ayant répondu aux appels lancés par Ader, en vue de réduire les tarifs de l’électricité.
Selon le constat de la délégation de l’Union européenne à Madagascar, le renforcement de l’électrification rurale aura un impact considérable sur les activités socioéconomiques à travers la création de nouvelles activités génératrices de revenus dont près de 30% sont portées par des femmes.
Lutte contre la malnutrition
Le gouvernement français intervient également dans la lutte contre l’insécurité alimentaire à Madagascar à travers le second projet « Talaky Be », pour développer des pratiques durables dans le domaine agricole. L’objectif est de conserver les écosystèmes dans la région Anosy, grâce à un financement de 40 millions d’euros de l’UE et 20 millions d’euros de l’AFD.
Après une dizaine d’années d’intervention pilote autour de la protection du corridor écologique de Beampingaratsy, le projet soutiendra le développement d’une agriculture diversifiée et adaptée au changement climatique, la restauration et la préservation des paysages forestiers, ainsi que l’implication des acteurs régionaux et locaux dans les techniques d’adaptation au changement climatique.
Sous cette optique, le projet Talaky Be accompagne l’adaptation des systèmes de production agricole aux changements climatiques et renforce la résilience des communautés rurales, par le biais d’une gestion participative et durable des ressources naturelles.
Pour l’Union européenne, la mise en œuvre des deux projets fait partie de sa stratégie « Global Gateway » qui promeut « les investissements dans des infrastructures respectant les normes environnementales et sociales, dans un environnement réglementaire et de gouvernance propice ».
Rakoto