Poliomyélite: des adultes atteints de paralysie flasque aiguë

Depuis sa réapparition à Madagascar en septembre 2020, la résurgence la poliomyélite inquiète. D’habitude cette maladie affecte des enfants en bas âge, mais ces derniers temps, des adultes figurent aussi parmi les victimes. Raison de lancer une campagne de vaccination dans quatre régions.

En recrudescence depuis près de trois ans, la poliomyélite touche un grand nombre de personnes. Les statistiques recueillies auprès des partenaires impliquées dans les actions de riposte menées jusqu’à maintenant, sont alarmantes.
287 cas confirmés de polio ont été recensés depuis septembre 2020, moment où les premiers cas ont été détectés, après l’obtention du statut « Polio Free » par Madagascar en 2018. Selon les précisions, 45 cas sont des paralysies flasques aiguës, dont deux adultes.
Et cette année, 79 cas ont été signalés dont certains détectés chez des adultes. Parmi eux, un jeune homme de 24 ans et un adulte de 32 ans. En tout, 30 districts de 13 régions sont affectés. D’après toujours les sources auprès des partenaires, la situation est particulièrement critique dans quatre régions (Anala­manga, Vakinankaratra, Alao­tra Mangoro et Atsimo Andre­fana).

Campagne de vaccination

Cette seconde campagne de vaccination qui s’étalera jusqu’à ce vendredi, cible l’ensemble de la population, y compris les adultes. Par contre, dans les 19 autres régions, la vaccination est ouverte uniquement aux enfants de moins de 15 ans.
Cette campagne soutenue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres partenaires de l’Initiative mon­diale pour l’éradication de la poliomyélite (Imep), cible plus de 18 millions de personnes.

Les personnes non vaccinées, à haut risque

Selon l’OMS, «Les enfants sont souvent les plus touchés à cause de leur faible immunité contre la polio. Toutefois, des adultes sont plus susceptibles que les en­fants de développer des symptômes, y compris des symptômes graves, s’ils sont infectés». A ce propos, un responsable au sein de l’Imep insiste sur le fait que «Tou­te personne non vaccinée risque de contracter le virus à tout âge».
Outre la campagne de vaccination, un système de surveil­lance environnementale est également mis en place, pour détecter précocement la ma­ladie et collecter des échantil­lons. A ce sujet, l’OMS appuie le ministère de la Santé publi­que en dépêchant des experts sur le terrain pour une collecte supplémentaire des échantillons, dans le but de renforcer la surveillance de la poliomyélite.

Fahranarison

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