Dans son émission hebdomadaire « Tsy ho tompon-trano mihono » hier, la ministre de la Communication et de la culture et porte-parole du gouvernement, Lalatiana Rakotondrazafy, a répondu aux OSC qui réclament le maintien en poste des magistrats du Pôle anti-corruption (Pac).
Un cas de non-respect flagrant de loi. C’est le terme utilisé par la porte-parole du gouvernement, Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, pour répondre à un communiqué des organisations de la société civile (OSC), le 17 novembre, par rapport à la situation des juges du Pôle anti-corruption (PAC) d’Antananarivo.
Il a été indiqué dans la missive que la société civile, dont Transparency International-Initiative Madagascar (TI-MG), a exigé, entre autres, « le maintien des magistrats siégeant actuellement au Pac». Pour la ministre de la Communication et de la culture, la société civile se verse dans l’illégalité.
« Il est patent que des entités censées respecter la loi, font le contraire », a-t-elle déclaré. Le gouvernement a choisi le 8 novembre, par le biais du ministère de la Justice, de mettre fin officiellement au mandat de 17 magistrats au sein du Pac d’Antananarivo qui sont arrivés au terme de leur mission. Pourtant, les OSC estiment que leur mandat devrait être reconduit alors que leur décision sera « nulle et de nul effet », a expliqué la porte-parole du gouvernement. Elle s’interroge pourquoi les OSC, tels que Transparency International, ne se sont pas manifestées depuis l’adoption de la loi sur les Pac en 2015.
Une caisse de résonance de l’opposition
« En tant que membres de la société civile, cette entité aurait dû, plusieurs mois avant la fin du mandat des juges du Pac, lancer un appel pour une nouvelle élection, mais ce n’était pas le cas », a-t-elle indiqué, tout en martelant qu’entre 2015 à 2019, le TI-MG n’a jamais fait de plaidoyer en ce sens. La porte-parole du gouvernement regrette aussi qu’à travers ses prises de position intrigante, ces derniers temps, le groupe fonctionne comme « caisse de résonance de l’opposition ».
Dans la foulée, la porte-parole du gouvernement a aussi répondu aux attaques de la société civile, sur les textes se rapportant aux lanceurs d’alerte. La ministre Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, a soutenu que la loi 2016-020 du 22 août 2016, relatif à la lutte contre la corruption, protège déjà les lanceurs d’alerte, les dénonciateurs et les témoins des actes de corruption, surtout dans l’article 36 du Code pénal. De plus, elle a rappelé que le pays ne dispose pas encore de texte définissant le lanceur d’alerte.
Rakoto