Ultimatum présidentiel

En prenant la date du 9 juillet, jour où le président Andry Rajoelina a donné ordre aux hauts responsables de la Jirama et du ministère de l’Energie et des hydrocarbures de trouver, sous trois semaines, des solutions pour mettre fin aux délestages, le délai a dû expirer à la date du 29 juillet. Depuis ce jour donc, les abonnés de la Jirama sont censés jouir de journées sans coupure d’électricité. Sauf, bien évidemment, que ce n’est pas encore le cas, quelques jours après, vu que les délestages suivent leur « cours normal », comme si de rien n’était.
Concrètement, les trois semaines se sont déroulées avec les habituelles coupures de courant programmées par la société d’Etat. Vu cependant que les abonnés en sont acclimatés, cela ne causait aucun problème, d’autant plus que le laps de temps imparti a été considéré comme une période durant laquelle, les techniciens ont dû s’affairer à réparer tout ce qui devait l’être. Un mal nécessaire en somme, à l’issue duquel il n’y aurait plus de délestage, en supposant que toutes les réparations soient terminées.
Mais voilà, les délestages ont continué de plus belle, sous-entendant de fait que les réparations continuent aussi, sans relâche. Et cette fois encore, les abonnés ne posent pas problème si c’est pour quelques jours, quelques mois à la limite mais au-delà, ce serait synonyme de retour aux sempiternelles excuses bidon qui n’intéressent plus personne. Ce serait également, ne pas tenir compte de l’ultimatum du président et dans une large projection, faire fi du souhait des abonnés.
Face à tout cela, des questions coulent de source, logiquement. Les responsables à qui l’ultimatum a été adressé vont-ils être remerciés, et qu’adviendrait-il après leur éviction ? Et si tel devait être le cas, l’adjudicateur de l’appel d’offres pour le recrutement de « Manager de redressement » va-t-il prendre la relève dans l’immédiat ? Et non des moindres, qu’est-ce qui va se passer si le fameux manager venait lui aussi à faillir à sa mission ?

Elia R.

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