Dans son émission hebdomadaire « Tsy ho tompon-trano mihono », hier, la ministre de la Communication et de la culture, Lalatiana Rakotondrazafy, s’est exprimée sur le processus électoral, tout en taclant les ténors de l’opposition.
C’est une peur d’aller aux élections. Tel est le constat de la porte-parole du gouvernement, Lalatiana Rakotondrazafy, par rapport aux agissements de quelques membres de l’opposition. Dans son émission, hier, la ministre a soutenu que les aspirants candidats entrevoient déjà une crise car ils ont déjà peur des élections.
« Comme je l’ai toujours dit, ils ont peur d’aller aux urnes. A voir leur manège, cela tombe sous le sens », a-t-elle déclaré.
« Si vous êtes prêts à aller aux urnes et confiants pour gagner l’élection, alors ce n’est pas la peine de brandir le spectre d’une crise », a-t-elle poursuivi tout en regrettant l’attitude de ces acteurs politiques qui veulent à tout prix saper le processus électoral. Elle s’étonne aussi que des probables candidats parmi les opposants passent leur temps à polémiquer, sans présenter des alternatives.
« Si le programme du gouvernement ne vous convient pas, il faut proposer des solutions », s’est-elle exprimée.
Parmi les griefs de l’opposition, la composition des membres de la Haute cour constitutionnelle (HCC). Sur ce point, Lalatiana Rakotondrazafy a indiqué que les modalités d’élection de ces personnalités, sont conformes aux textes en vigueur. Dans une publication par médias interposés datant du 2 août, la porte-parole du gouvernement a souligné que « ces élections se sont déroulées sans qu’il y ait eu une quelconque ingérence du président de la République. Affirmer que ces membres seraient élus sur instruction du président, l’opposition fait un énième procès d’intention ».
Renouvellement de la classe politique
Il en est de même de la composition des membres de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Dans son intervention, Lalatiana Rakotondrazafy a précisé qu’un représentant d’une entité au sein de cette commission, affiche complètement son attachement à l’opposition, mais que personne ne crie au scandale. Elle regrette d’ailleurs que des opposants à l’image de l’ancien prétendant à la magistrature suprême, Roland Ratsiraka, proposent d’intégrer au sein de la commission, des membres de l’opposition au moment où les préparatifs électoraux sont enclenchés.
« Pourquoi ne pas proposer une loi organique en ce sens durant sa mandature en tant que député ? », s’est-elle interrogée, tout en affirmant que les partis politiques ne peuvent pas être juge et partie en matière d’élections.
Sur ce point, elle a indiqué dans une autre publication que « la sphère politique malagasy est dominée par des personnes dont la capacité à appréhender l’esprit des textes en vigueur est loin, très loin du compte ».
J.P