Bande dessinée: « Trafika », un western moderne à la malagasy

Editée par Des bulles dans l’océan, la nouvelle bande dessinée de Rolling Pen et Rafally, est désormais disponible au pays, plus précisément dans la boutique « Le Maki a bonne mine » sise à Ampasamadinika. Intitulé « Trafika », ce chef-d’œuvre adopte un style polar et western moderne à la malagasy aux couleurs bien expressives de Stephan Pelayo.

«Au début, j’ai écrit l’histoire pour un journal, puis je me suis dit qu’elle serait intéressante en bande dessinée. Pour peaufiner le scénario, j’ai fait appel à Rolling Pen, qui n’est autre que le scénariste des trois tomes de la bande dessinée «Ary». La collaboration a com­mencé en 2019 lors de notre participation au festival An­goulême », a expliqué le bé­déiste Rafally, samedi, lors de la présentation du livre «Trafika», au Sakamanga Ampasamadinika.
Ce livre de 72 pages raconte de l’histoire de Gabriel et d’Ikala qui se trouvent au milieu d’une affaire louche autour d’une sacoche que tout le monde s’arrache. Entre action, course-poursuite, fusillades, et même un peu de scène de sexe, « Trafika » propose des caractères et paysages réalistes dans une ambiance western qui se déroule dans deux villes, Mahajanga et Antana­narivo.
Les couleurs choisies par Stéphan Pelayo ajoutent une touche plus expressive à chaque scène. De son côté, Rolling Pen a su garder le rythme en tenant en haleine les lecteurs sans avoir divulgué le contenu de la sacoche jusqu’à la fin, et donne ainsi le charme à l’histoire. Sans oublier les coups de crayon de Rafally.

Pour la promotion des artistes malagasy
Depuis plusieurs années, la maison Des bulles dans l’océan a toujours soutenu les artistes malagasy. Elle a déjà édité plusieurs ouvrages réalisés par des bédéistes locaux, comme Dwa, Cat­mouse James, Tojo, Ndrema­toa et Pov.
Notons que la maison diffuse et distribue à La Réunion, en France, en Bel­gique, en Suisse et au Ca­nada. Toujours dans le but de promouvoir ces œuvres littéraires malagasy au ni­veau international, elle participe à plusieurs festivals, comme Angoulême qui enregistre chaque année des milliers de passionnés du 9e art, issus des quatre coins du monde. « Pour la prochaine édition, nous aurons davantage de visibilités avec une exposition qui présentera les projets des artistes malagasy », a expliqué Jean Luc Schneider, éditeur de la maison Des bulles dans l’océan.

« Si auparavant, nous avons uniquement œuvré sur la bande dessinée classique, cette fois-ci, nous allons intégrer le manga. Sur ce, je suis à la recherche des mangakas malagasy, et je pense qu’il en existe beaucoup, parce que Madagas­car regorge de jeunes talentueux », a-t-il ajouté. Ainsi, les intéressés de­vront le contacter en passant dans la boutique « Le Maki a bonne mine » Ampasama­dinika.

Holy Danielle

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