« Je serai candidat ». Les prétendants à l’élection présidentielle se multiplient. Six candidats déjà déclarés dont la moitié se considèrent comme des « Olom-baovao », traduit littéralement par les « Nouvelles têtes » dans la sphère politique. Certains sont même connus comme le loup blanc dans d’autres domaines, mais semblent décidés à jeter dans un univers politique impitoyable.
En un mot, ils se présentent comme des candidats sans étiquette, ras-le-bol de la politique politicienne, qui veulent changer la donne car convaincus que la population est à la recherche de nouvelles têtes apportant une nouvelle vision. Une stratégie marketing politique déjà adoptée par d’autres durant les précédentes élections.
A vrai dire, il semble difficile de faire autrement pour se démarquer de ses concurrents. Mais l’histoire des élections présidentielles à Madagascar, retient que le terme sans étiquette n’a jamais eu le vent en poupe. Aucun candidat qui se revendique d’aucune organisation politique, n’a jamais remporté une élection présidentielle. Aucun postulant hors parti n’a réussi à se qualifier pour le second tour. Entre quelqu’un de nouveau ou quelqu’un d’efficace, le choix est vite fait.
Des « nouvelles têtes » à l’élection présidentielle, c’est du déjà vu. Et ce qui va suivre après la publication des résultats du premier tour, n’a rien de surprenant. Seulement les personnages changent, mais qui joueront le même scénario propre à la politique et aux politiciens avec ou sans étiquette, malgaches. Ces « nouvelles têtes » vont soutenir un candidat au second tour et arborer l’étiquette de leur candidat, laissant de côté leur engagement apolitique, les entraînant à jamais dans un cercle vicieux. Certes, ces « Olom-baovao », ont des idées derrière la tête.
T.N