La générosité témoignée par de simples citoyens et des départements ministériels à l’égard de deux enfants venant d’Antsirabe et de leur famille, est largement à saluer. Orphelins de père, les deux jeunes ont dû mendier et travailler afin d’aider leur mère malade et s’occuper de leur frère en prison. Très récemment à Mahajanga, un ancien cordonnier a recouvré la vue grâce à une intervention financée par des particuliers, des gens de bonne volonté. Ces derniers lui ont également fourni divers outils et matériel, un tant soit peu, lui permettant de reprendre son activité quotidienne. Rapporté sur le réseau Facebook, le cas d’une fillette qui a dû quitter l’école prématurément afin d’aider son grand-père
aveugle a aussi provoqué un véritable élan de solidarité. La petite a reçu des soutiens venant de toute part.
Ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres qui démontrent que le « fihavanana», ce lien sacré qui unit le peuple malgache, est encore vivace. Bien qu’il soit quelque peu éclipsé par la mondialisation et la modernité qui prônent l’individualisme, ce concept s’apparentant à l’entraide et à la solidarité, et qui nous distingue des autres peuples, n’a pas encore perdu son âme ni son sens d’origine. Le pays se relève peu à peu du bourbier dans lequel il s’est enlisé depuis plusieurs décennies. D’énormes défis nous attendent pour le sortir de l’ornière. Le bout du tunnel est encore loin mais tous les rêves et les espoirs sont permis si chacun accepte d’apporter sa pierre à l’édifice.
Mparany