Accusée de corruption par l’Agence britannique anticriminalité, Romy Andrianarisoa, l’ex directrice de la Présidence, est présumée innocente jusqu’à preuve du contraire, selon la loi. En tout cas, placée en détention provisoire juste après avoir été mise en examen, elle attend son procès prévu le 8 septembre, derrière les barreaux à Londres.
Romy Andrianarisoa est en mauvaise posture. L’étau se resserre contre elle et son « associé », un certain Philippe Tabuteau. Ils encourent une lourde peine d’emprisonnement. Va-t-elle plaider coupable ou non coupable à ce chef d’accusation ? C’est la question que beaucoup de monde se pose actuellement. Mais du côté de la NCA qui n’a pas l’intention de lâcher prise en trainant devant le tribunal londonien la Malgache, autant dire qu’elle est en train de constituer un dossier juridiquement solide. A rappeler qu’elle a été prise en flagrant délit de tentative de corruption, à la suite d’une dénonciation par la société minière Gemfields.
A vrai dire, outre le verdict très attendu, ce procès sera l’occasion d’éclaircir certaines zones d’ombres autour de cette affaire et ce, même si les autorités malgaches ont déjà réfuté toutes les allégations sans fondement portées à son encontre, selon lesquelles Romy Andrianarisoa aurait été en mission officielle dépêchée par l’Etat.
D’après les explications fournies, l’ex directrice de cabinet de la Présidence n’a pas en sa possession un ordre de mission, signé par le président de la République. Elle a juste pris ses droits de congé et n’a donné aucune nouvelle jusqu’à ce que son arrestation à Londres, ait fait le tour du monde. Sous cet angle, l’Etat malgache pourrait même la poursuivre pour abus de fonction et de pouvoir, en utilisant son titre à des fins personnelles, portant atteinte à l’intégrité de la nation. Romy Andrianarisoa se jette dans la gueule du loup.
JR.