* Les Nouvelles : Pour être pharmacien, il faut compter combien d’années d’études?
– Docteur Rotsy Nala Ranaivoson : Après l’obtention d’un bac série C ou D, il faut huit ans d’études supérieures au sein de la mention Pharmacie de la Faculté de médecine, avant de décrocher le diplôme de docteur d’Etat en pharmacie. Des études comprenant 6 ans de théorie et 2 ans de préparation de thèse. On a le choix entre devenir pharmacien d’officine, biologiste, industriel, chercheur, administratif ou hospitalier. J’aimerais noter toutefois que malgré la sélection de dossiers à l’entrée en première année, seules 25 places sont disponibles en deuxième année.
*Pourquoi avez-vous choisi la pharmacie hospitalière ?
– C’est un métier qui me passionne et qui me permet d’évoluer. J’ai la possibilité de constater de visu et de mesurer les efforts entrepris en faveur de patients et la santé publique en général. Cela m’offre la possibilité d’améliorer mes connaissances cliniques et thérapeutiques. Bref, un métier qui me permet de m’épanouir. Il faut noter que la majorité de mes stages se sont déroulés au sein des hôpitaux publics, un parcours qui m’a aussi donné envie de faire ce métier.
* Pouvez-vous nous donner un aperçu de votre activité ?
– Prenons comme exemple la maladie de la tuberculose. Une fois que le médecin a défini le protocole de soin, il appartient au pharmacien hospitalier de définir le « plan de prise », c’est-à-dire le plan de posologie des médicaments à partir des analyses effectuées sur le patient.
*C’est un métier d’avenir…
– Le pharmacien hospitalier est un métier d’avenir, pas seulement à Madagascar, mais aussi dans le monde entier. Actuellement, on compte une dizaine pharmaciens hospitaliers dans le pays. Pourtant, au sein d’un hôpital répondant aux normes européennes, il faut au moins une trentaine de pharmaciens hospitaliers. Et la demande ne cesse d’augmenter. Je lance donc un appel pour la promotion et le développement du métier de pharmacien hospitalier à Madagascar, notamment dans les domaines de la pharmacotechnie, la pharmacie clinique, la reconstitution des cytotoxiques (anticancéreux), la gestion des gaz médicaux ou la stérilisation des dispositifs médicaux.
Propos recueillis par Sera R.