Un mois de bonheur pour les fans du ballons rond, au grand dam, c’est souvent le cas, des conjoints ou conjointes. Avec une édition tous les quatre ans, la coupe du monde de football, puisque c’est de cela qu’il s’agit, revêt en effet une importance particulière pour ses fans. Il y a bien évidemment ceux qui, loin des polémiques, se cantonnent à soutenir leur équipe favorite avec le retour des stars en sélection nationale après les péripéties en club, dont en majorité au sein des clubs européens ou sud-américains. Les clubs africains locaux étant encore sous représentés. Justement, après l’épopée de la Can (coupe d’Afrique des Nations) en 2019, le rêve est encore permis pour voir un jour notre équipe nationale, les Barea, à la coupe du monde. Mais ça c’est une autre histoire.
Pour le moment, il est temps de savourer une coupe du monde qui risque, encore une fois, de perdre de sa… saveur à cause de la compagnie nationale d’eau et d’électricité. Les coupures intempestives d’électricité, ou les délestages selon la formule consacrée, risquent aussi d’intervenir. Au moment où le débat sur le nombre des matchs à voir fait rage, il est encore patent de constater que la Jirama puisse « disposer » du droit de ne pas pouvoir regarder tous ces matches.
Sans oublier qu’il y a aussi ceux qui continuent à polémiquer sur « le pourquoi du comment » par rapport à l’attribution de la coupe du monde au Qatar en arguant de tous les arguments possibles, en parlant notamment du respect des droits humains ou encore de la démocratie. Il faut dire qu’il y a belle lurette que le monde du foot a largement dépassé la sphère sportive. Comme le soulignait si bien le géopolitologue Pascal Boniface, il existe désormais une géopolitique du football, faite de conflits, d’affirmations de l’identité nationale, voire d’exacerbation des passions nationales permettant de « continuer la guerre par d’autres moyens ». C’est dire l’enjeu est désormais plus que sportif.
Rakoto