Plus de deux mois après la sortie du décret annonçant la fin de mandat des membres du Conseil du fampihavanana malagasy (CFM), l’avenir de cette institution est encore en suspens. Et pour cause, la procédure de renouvellement de ses membres n’a pas encore été lancée, contrairement à celle des autres institutions. Comme l’a déjà indiqué récemment le président sortant du CFM, Alphonse Maka, la dissolution de celui-ci n’est toutefois pas envisageable, étant donné qu’il s’agit d’un organe constitutionnel prévu dans le préambule de la Constitution, dans son article 168.
Au vu cependant du Projet de loi de finances initiale (PLFI) pour 2023, le maintien du CFM en tant qu’institution semble toujours en option, eu égard à ce qu’un budget lui est encore prévu, presque l’équivalent de celui annoncé dans la Loi de finances 2022. De plus, le contexte actuel fait que le renouvellement des membres du CFM s’avère comme une urgence étant donné que Madagascar entrera bientôt dans une période électorale.
L’histoire politique du pays a démontré en effet, que la période postélectorale en particulier, est propice à la formation d’une crise politique. Or, l’un des rôles du CFM tel qu’il est prévu par l’article 4 de la Loi n°2016-037, relative à la réconciliation nationale est de « contribuer à instaurer une atmosphère politique sereine pour garantir la non répétition des situations conflictuelles pouvant porter atteinte à l’unité nationale ».
Tsilaviny Randriamanga