Même en fin de mandat, les membres de la Commission de contrôle de financement de la vie politique (CCFVP), poursuivent leur activité, notamment la sensibilisation des candidats à l’élection présidentielle.
Conformément à l’article 64 de la Loi organique relative au régime général des élections et des référendums, les candidats à une élection, doivent tenir un compte retraçant leurs dépenses électorales. L’article 84 du même texte soulignée que ce compte enregistre les opérations au cours des 6 mois qui ont précédé la date du scrutin. Pour le cas de l’élection du 9 novembre, les recettes et dépenses électorales effectuées depuis le 9 mai, devraient être enregistrées dans le compte de campagne, selon le président de la CCFVP, Rado Milijaona.
« Les dispositions du texte obligeant les candidats à tenir un compte de campagne, sont toujours en vigueur. C’est pourquoi depuis le mois de mai, nous n’avons cessé de rappeler leur existence», a indiqué Rado Milijaona en marge d’un événement, mercredi à l’hôtel Carlton Anosy.
Financement étranger
Toujours selon les textes, la CCFVP dresse un rapport sur le compte de campagne des candidats, trois mois après les élections. Mais force est de constater que très peu de candidats lors des dernières élections, ont déposé leur compte électoral, auprès de la commission.
La transparence du financement des comptes de campagne de chaque candidat, n’ayant pas été respectée, il s’est avéré impossible de vérifier si les candidats se sont conformé à la disposition de l’article 74 de la Loi organique relative au régime général des élections et des référendums qui interdit « le financement étranger de la campagne électorale d’un candidat ».
La même situation risque de se reproduire, lors de la prochaine élection présidentielle, d’autant que le doute plane déjà sur les sources de financement de certains pressentis candidats qui seraient soutenus par des organisations étrangères louches.
Session
Actuellement, la CCFVP entame sa session périodique en vue de l’élection présidentielle. Les profils de chaque candidat seront passés au crible, c’est-à-dire leur identité, quartier général, ou encore leur trésorier de compte de campagne s’ils en disposent. Toutes ces informations seront enregistrées afin de faciliter la tâche des membres actuels ou leurs successeurs. A noter que le mandat des membres de cette commission est de 5 ans non renouvelable. La nomination des nouveaux bureaux devrait être effectuée au cours de ce mois.
Tsilaviny Randriamanga