Rite funéraire: le « Famadihana » bat son plein

Comprise généralement entre juillet et octobre, la période du retournement des morts ou « Famadihana » bat son plein actuellement sur les hautes terres.

«Les astrologues ont désigné le vendredi 25 août comme un jour propice à cette tradition funéraire», a confié Radada­fara dont la famille était en plein «Famadihana», en fin de semaine à Ala­kamisy Fe­noarivo (Atsimon­drano). Et lui de souligner : «Réalisé tous les sept ans et avec le rythme de vie que nous menons actuellement, le famadihana est le seul moment de retrouvailles et de communion pour consolider les liens familiaux. Un instant de rencontre également pour la nouvelle génération».
Selon les maires de quel­ques communes du district d’Atsimondrano, 3 à 6 «Fa­madihana» ont eu lieu en fin de semaine dans leur circonscription.

Source de revenus pour les communes

Cette tradition funéraire figure parmi les sources de revenus des communes, surtout en milieu rural. Le montant varie selon l’importance accordée à l’exhumation. Si elle est célébrée avec faste, les communes exigent au minimum 100.000 ariary, voire le double. Or, au cas où le rituel s’arrête uniquement au cimetière avec l’enveloppement des morts, les communes n’exigent qu’autour de 30.000 ariary.
Pour certaines familles, retournement des morts rime toujours avec grande festivité où l’on rend hommage aux ancêtres tout en divertissant les vivants. De ce fait, l’événement dure au moins trois jours et la famille invite les proches et les habitants environnants à prendre part au «Vary be menaka», un festin constitué d’un plat de riz accompagné de viande de zébu de fosse ou de porc bien grasse. Le tout accompagné de boissons alcoolisées coulant à flots.

Sera R.

Partager sur: