L’analyse de l’« Integrated phase classification (IPC) », publiée au début de cette semaine et réalisée par les acteurs luttant contre la malnutrition à Madagascar, à l’instar du Programme alimentaire mondial (Pam), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Unicef et l’Action contre la faim (ACF), annonce que 7 districts se trouvent actuellement en phase 3 de l’IPC de la malnutrition aiguë, c’est-à-dire en situation sérieuse.
Les districts concernés sont Nosy Varika, Ikongo, Toliara II, Betioky Atsimo, Beloha, Amboasary Atsimo et Betroka. Treize autres sont en phase 2 de l’IPC, c’est-à-dire en situation d’alerte, entre autres, Ampanihy Andrefana, Atsimo Atsinanana, Vatovavy, Fitovinany, Bekily, Sakaraha et Befotaka Atsimo. Seuls les districts de Farafangana et de Midongy sont en situation acceptable (Phase I de l’IPC).
A noter toutefois qu’aucun district ne se trouve en Phase 4 de l’IPC ou plus, c’est-à-dire en situation critique ou extrêmement critique.
Les facteurs de risque
Le niveau très bas de la diversité alimentaire pour les enfants de 6 à 23 mois constitue un des facteurs de la Phase 3 de l’IPC. C’est le cas dans les districts de Toliary II, Ampanihy Andrefana, Betioky Atsimo et Bekily où plus de la moitié des ménages sont touchés avec un taux de 64,8%. Pour les districts de Befotaka, Vaingandrano, Midongy, Mananjary et Bekily, ce sont les maladies qui constituent les principaux facteurs.
Un accent particulier sur le district de Midongy où l’on a constaté un taux de prévalence élevée du paludisme de 41,8%. Le taux de prévalence du paludisme est de 11,9 % pour le district de Bekily et 17,6% pour le district de Vangaindrano.
Les accès aux services de santé, aux centres de traitement, aux installations d’assainissement améliorées ainsi qu’à une quantité d’eau suffisante sont les facteurs de risque de la malnutrition aiguë dans les districts du Grand Sud où seuls 34,8% des ménages utilisent des sources d’eau améliorées.
Recueillis par Sera R.