Face à la crise persistante de la vanille marquée par une chute des ventes et du prix, au détriment des paysans producteurs, l’Erat ne reste pas insensible. Plusieurs rencontres avec les acteurs clés de la filière ont déjà eu lieu, dans l’optique de redorer le blason de la vanille malgache.
Après avoir rencontré les producteurs et autorités étatiques de Maroantsetra qui déplorent fortement l’absence d’acheteurs en pleine campagne d’exportation, l’intervention de l’Etat, pour venir au chevet de la filière, semble nécessaire, d’après le ministère de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation (MICC).
La décision de libéraliser le marché de la vanille, prise au mois d’avril, n’a pas apporté les résultats escomptés, selon toujours ce département ministériel. La vanille malgache peine à trouver preneur, depuis le début de la campagne d’exportation, selon les acteurs dans différentes régions. Seuls 426 tonnes ont été écoulées sur le marché extérieur, contre près de 1.400 tonnes durant la précédente campagne, soit 974 tonnes invendues.
« La déception des paysans producteurs, a poussé les maires du district de Maroantsetra à redemander l’intervention de l’Etat », note le MICC.
Ingérence politique
Les mesures d’encadrement pour accompagner la filière, entre autres l’application du prix plancher, l’octroi d’agrément pour les opérateurs engagés à respecter les procédures, entre autres, le rapatriement de devises, l’appel à manifestation d’intention pour sélectionner les acheteurs internationaux, seront à nouveau appliquées, à en croire le MICC. Ce dernier note par ailleurs que « l’ingérence politique a entravé la mise en œuvre de la réforme ».
Le ministre Edgard Razafindravahy, a rencontré d’autres acteurs, notamment les responsables au niveau de l’ambassade de Madagascar en France, pour trouver ensemble des solutions aux maux de la vanille malgache. A rappeler que la vanille malgache est menacée d’embargo sur le marché européen, suite à une nouvelle réglementation de limiter à 0.02 mg par kilo le taux de nicotine qui entrera prochainement en vigueur.
D’après les explications, le prix du kilo de la vanille verte a été fixé à 75.000 ariary auprès des paysans producteurs, tandis que le prix du kilo de la vanille préparée était à 500.000 ariary, étant donné que 5 à 6 kilos de vanille verte produisent 1 kilo de vanille préparée. Le prix plancher à l’international devrait également être fixé à 250 dollars.
Riana R.
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