Financement de l’élection: un gap d’environ 13 milliards d’ariary à combler

Le budget destiné à l’organisation de l’élection est presque complet. Actuellement, il ne manque plus que 13 milliards d’ariary sur les 83 milliards prévus.

La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) se veut rassurante par rapport au fonds destiné à l’organisation des deux tours de l’élection présidentielle. A moins de deux mois du premier tour du scrutin, ce problème est en partie réglé si l’on en croît les explications du président de l’organe électoral, Arsène Dama, hier.
Actuellement, il ne reste plus qu’entre 10 et 13 mil­liards d’ariary de gap à combler dans le budget destiné à la préparation du scrutin. «La question financière ne constitue plus un blocage dans l’organisation de l’élection. Nous sommes sur le point de résoudre le problème», a déclaré Arsène Dama, hier à Alarobia.

Basket fund
A entendre le président de la Ceni, en plus des 40,92 milliards d’ariary prévus dans la Loi de finances, il y a également l’appui des Par­tenaires techniques et financiers (PTF) à travers leur con­tribution au panier commun «basket fund». Parmi les pays ayant déjà fait part de leur contribution à ce fonds figure notamment la France qui a octroyé 1 million d’euros. L’Union européenne a, elle aussi, contribué à hauteur de 1 million d’euros.
De son côté, l’Allemagne à travers un fonds électoral pour l’Afrique, apportera un financement de près de 3 millions d’euros à cinq élections sur le continent, dont celle qui aura lieu à Ma­dagascar. Pour leur part,
les Etats-Unis ont injecté 500.000 dollars.
Au total, 17 milliards d’ariary ont été réunis grâce au basket fund à ce jour. A part les pays ayant participé au basket fund, le Japon et la Corée du Sud ont déjà eux aussi pris part au soutien à l’organisation de l’élection.

Décret d’avance
Au sujet du gap de 13 milliards d’ariary, la Ceni compte encore sur les pays contributeurs du basket fund, selon toujours son président. Toutefois, au cas où le financement dans ce pa­nier commun ne suffirait pas, la commission prévoit déjà une autre solution. Le gouvernement aurait déjà a promis de combler les écarts, à travers une procédure de décret d’avance.
«Nous allons bientôt nous entretenir avec le Pre­mier ministre pour lui informer de la somme qui man­que encore dans le budget de l’élection. Même avec le montant actuel, nous pensons que le gouvernement ne devrait pas avoir du mal à le débloquer étant donné qu’il s’inscrit encore dans le plafond autorisé en termes de pro­cédure de décret d’avan­ce», poursuit Arsène Dama Andrianarisedo.

Tsilaviny Randriamanga

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