Décision du président du Sénat: le sénateur Andrianandrasana dénonce les rumeurs

Pression. C’est ainsi que le sénateur Tahina Andrianan­dra­sana qualifie les actions de l’opposition envers le président du Sénat, Herimanana Razafimahefa, depuis sa renonciation à occuper le rôle du chef de l’Etat par intérim. Depuis quelques jours en effet, les membres de l’opposition multiplient les bruits autour de la raison qui aurait conduit le président de la Chambre haute à prendre cette décision. Un acharnement que Tahina Andrianandrasana voulait dénoncer, en soulignant que, comme tous les autres citoyens, le président du Sénat a le droit de prendre la décision qui lui convient.
« Rien n’a plus de valeur que le consentement. Ce consentement qui a été prouvé à travers la lettre signée par le président du Sénat et envoyée à la Haute cour constitutionnelle (HCC) », a expliqué le sénateur Tahina Andrianandrasana, hier.

Constitution
Ce membre de la Chambre haute a souligné que la Haute cour constitutionnelle a agi conformément à la disposition de la Constitution dans sa décision. Il a souligné que l’application de l’alinéa 3 de l’article 46 de ce même texte est une solution pour éviter un vide institutionnel. Ce serait d’ailleurs dans ce même esprit que les législateurs ont rédigé ce passage de la Constitution durant son élaboration en 2010, selon toujours ce membre du Sénat et juriste de formation. L’affir­mation comme quoi c’est la disposition de l’article 52 de la Constitution qui devait être appliqué n’a pas de sens, a-t-il ajouté.
« Cette disposition relève d’un cas exceptionnel tel que l’empêchement où autres raisons pouvant entraîner la dé­chéance du président de la République. Quand il s’agit de l’élection, c’est la disposition de l’article 46 qui s’applique », a poursuivi Tahina Andria­nandrasana.

Déstabilisation
Ce membre de la Chamb­re haute a par ailleurs rappelé que la décision prise par le président de la République de déposer sa démission sou­ligne sa volonté d’aller vers les élections. Ce qui contredit les affirmations de l’opposition quel­ques semaines auparavant, comme quoi l’organisation du scrutin n’était pas dans l’agenda du gou­verne­ment. Dans la même foulée, Tahina Andria­nandrasana a également invité la population à rester calme face à toutes formes de déstabilisation. Il a souligné que le plus important est maintenant de se concentrer sur le processus électoral en cours.

Tsilaviny Randriamanga

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