Le scénario se répète, une crise menace de survenir, mettant en suspens la tenue de l’élection présidentielle.
Dix candidats à ce scrutin semblent vouloir boycotter les élections et se tournent vers la Haute cour constitutionnelle (HCC) pour qu’elle rectifie les choses. Cela, malgré qu’ils aient accepté de procéder au tirage au sort de la Ceni.
Des élections mais autrement. Les 10 candidats en question appellent encore la HCC à revoir sa décision sur la validation de la candidature de l’ancien président Andry Rajoelina, mais aussi sur la décision de cette cour quant à l’intérim de la présidence du pays. Ils accordent un délai à la HCC pour arranger les choses et ce, bien que les décisions de celle-ci soient irrévocables. « Nous laissons le temps à la HCC pour qu’elle puisse réfléchir à sa décision dans l’intérêt du pays », a indiqué hier à Ambatonakanga le leader du MMM et non moins candidat aux élections, Hajo Andrianainarivelo, lors d’un point de presse organisé par les 10 candidats. Ces derniers posent leur doute sur la Haute cour qui « semble déjà avoir choisi son camp », ont-ils déclaré.
En effet, les 10 candidats signataires de la déclaration estiment que non seulement la candidature de Andry Rajoelina devrait être invalidée, mais que l’intérim de la présidence du pays devrait être assuré par le Sénat et non par un gouvernement collégial.
D’autre part, la HCC prévoit de tenir une réunion avec les candidats demain afin de clarifier la situation. « Nous n’y participerons pas », a fait savoir Hajo Andrianainarivelo. A noter que cette rencontre est initiée par le Pnud. « Il y a d’autres moyens de redorer le blason de la HCC », a-t-il poursuivi.
Les 10 candidats appellent alors le FFKM et la Communauté internationale à entrer en jeu et prendre leur responsabilité. A noter que pas plus tard que lundi, ces candidats ont participé volontairement au tirage au sort de la Ceni pour obtenir leur numéro sur le bulletin unique.
T.N