Madagascar lance son processus de mise en place du Registre social unique (RSU) qui sera initié dans un premier temps dans 22 communes pilotes de deux districts de la région Atsimo-Andrefana. Les enquêteurs s’attelleront à la collecte de données à partir de lundi, jour de lancement officiel du projet.
Les risques de corruption et de copinage sont moindres. Cela figure parmi les avantages d’un RSU, un outil stratégique de coordination des programmes sociaux que la Grande île va mettre en place à partir de cette année. « C’est le cas, car le RSU permettra de mener les ciblages des bénéficiaires de manière sécurisée et plus fiable », a souligné Ghisbert Rivomanana, directeur général de la Protection sociale, hier, lors d’une conférence de presse organisée à Ambohijatovo.
A cette occasion, ce responsable a annoncé le début du processus de mise en place de ce Registre social unique à Madagascar. « Il consiste à instaurer une base de données dynamique et interopérable des ménages potentiellement pauvres et vulnérables pour faciliter l’utilisation des informations à des fins de ciblage, de manière sécurisée », a-t-il ajouté.
Pour la phase pilote, le RSU sera initié dans 22 communes d’Ampanihy et de Betioky Atsimo (Atsimo-Andrefana) où l’on enregistre les taux de pauvreté les plus élevés. Les enquêteurs commenceront la collecte de données auprès des ménages à partir de lundi à Ampanihy où le projet va faire l’objet d’un lancement officiel. Au moins 60.000 ménages seront inscrits dans ce registre cette année. Le RSU sera étendu progressivement à travers le pays pour qu’en 2030, la majorité de la population vulnérable puisse y être enregistrée.
« Guichets sociaux »
La collecte de données, à travers des visites à domicile, dure trois mois dans ces communes pilotes. Au-delà de cette période, la population peut toujours fournir les renseignements utiles concernant les ménages au niveau des « Guichets sociaux » qui seront implantés au niveau local. Le ministère de la Population fait dans ce sens appel à la collaboration directe des citoyens pour faciliter l’accomplissement des tâches des agents enquêteurs mobilisés pour mener cette première étape de la mise en place du RSU. Ce département, à travers le directeur général de la Protection sociale, rassure la population sur le fait que « les renseignements personnels seront protégés et sécurisés ».
Coordonnée par le ministère de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme (MPPSPF) en collaboration avec le ministère de l’Intérieur et de la décentralisation, le ministère du Développement numérique, des postes et de télécommunications, la mise en place du RSU est soutenue par les partenaires techniques et financiers tels la Banque mondiale, l’Unicef et le Programme alimentaire mondial (Pam).
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