Comme il fallait s’y attendre, après avoir réagi aux allégations mensongères portées à son encontre, le Groupement des exportateurs de litchi (Gel) a déposé une plainte contre Transparency International-Initiative Madagascar (TI-MG). Sa directrice exécutive, Ketakandriana Rafitoson, a été entendue par la police économique, hier.
«Le Groupement des exportateurs de Litchis (Gel) porte plainte contre notre Directrice exécutive pour dénonciation calomnieuse, dénonciation abusive, dénigrement et désorganisation. Elle sera entendue cet après-midi (ndlr, hier) par la police économique», a communiqué l’organisme non gouvernemental, Transparency International-Initiative Madagascar (TI-MG), hier, sur sa page facebook. Le numéro un local de Transparency International, Ketakandriana Rafitoson, a été convoquée par la police économique à Anosy.
Le Gel porte plainte pour fausse accusation et calomnie pouvant lui porter préjudice. En fait le 10 novembre, cette ONG a fait un signalement auprès du parquet national financier en France et du Pôle anticorruption à Madagascar, afin d’ouvrir une enquête sur le commerce du litchi à Madagascar tout en évoquant des «faits de corruption».
Des allégations dénoncées par le Groupement des exportateurs de litchi qui avait alors indiqué n’avoir jamais empêché qui que ce soit d’exporter du litchi de Madagascar à condition que l’opérateur respecte l’organisation en place, dans le cadre de la protection de la filière.
Sabotage
Dans un communiqué, le Gel avait démonté les arguments de Transparency International-Initiative Madagascar tout en signifiant qu’ «Il n’est pas concevable, pour une profession qui a mis tant d’années à se construire et qui se bat encore chaque année pour sa propre survie, dans un contexte particulièrement difficile et éprouvant qu’un individu, un opérateur ou une entité puisse prétexter les principes fondamentaux de liberté, d’équité ou d’intégrité pour manipuler l’opinion et prendre en otage toute la filière (…)».
Ces derniers temps, une personnalité politique, a choisi de polémiquer sur ce dossier pour se démarquer sur la scène politique au point que des observateurs se sont demandé si l’ONG est devenue sa porte-parole.
En tout cas, toute une chaîne fait marcher cette filière, allant des exportateurs aux collecteurs, en passant par les producteurs, les transporteurs et les travailleurs saisonniers, entre autres. Quelque 300.000 ménages sont concernés. Pour dire que la prise en otage de la filière pourra causer des conséquences irrémédiables à l’économie du pays.
Rakoto