Le Premier ministre, Christian Ntsay, a été ferme dans ses propos hier. Il s’oppose à toutes tentatives d’instauration d’un régime de transition. Selon lui, la Constitution ne prévoit qu’une seule alternative démocratique : l’élection.
«Il n’y a pas d’autre issue que les élections», a fait savoir le Premier ministre Christian Ntsay, en marge de la cérémonie de sortie de promotion d’élèves commissaires et officiers de police à Ivato, hier. Pour lui, l’idée de fomenter la mise en place d’un régime de Transition, ne passe pas et pis encore de déstabiliser le pays dans l’unique but d’empêcher la tenue de la présidentielle cette année.
Sur un ton ferme, le chef du gouvernement a déclaré qu’aucune tentative allant dans ce sens ne sera acceptée. A ce titre, il a lancé un appel à l’endroit de certains politiciens pour qu’ils mettent fin aux actions subversives, quelques mois avant la tenue du premier tour le 9 novembre.
«Nous devons éviter l’effusion de sang, c’est pourquoi je vous invite à mettre fin aux troubles et autres actions qui pourraient plonger le pays dans le chaos. Notre pays n’aspire qu’à une chose, une élection inclusive et juste», a lancé Christian Ntsay
Cohésion
Sur cette même lancée, le Premier ministre appelle à plus de cohésion et à l’apaisement. Christian Ntsay a en outre insisté sur la nécessité de suivre à la lettre les dispositions des textes en vigueur dont la Constitution. Et de préciser qu’il est du devoir de chacun de respecter les lois. Un appel qu’il a lancé quelques jours après la déclaration des 10 candidats à l’élection présidentielle qui sont même allés jusqu’à interpeller le président du Sénat afin qu’il revienne sur sa décision de renoncer à ses fonctions d’intérim du chef de l’Etat. A noter que le président de la Chambre haute a déjà annoncé publiquement qu’il agissait de son plein gré.
Doutes
Par ailleurs, pour ceux qui doutent encore de la transparence des élections, le locataire de Mahazoarivo a invité la population à suivre de près l’organisation du processus. En même temps, il a exhorté les politiciens à laisser la population s’exprimer librement et sans contrainte. Et pour cause, une campagne tendant à décrédibiliser le processus, est menée actuellement par certains politiciens, dont surtout ceux de l’opposition. Ces actions n’auraient pour objectif que d’inciter les citoyens à ne pas croire à la transparence du processus.
«Vu la rapidité avec laquelle les informations circulent, notamment sur les réseaux sociaux, il est pratiquement impossible que des tentatives visant à falsifier les résultats d’une élection, puissent aboutir», a souligné le Premier ministre.
Tsilaviny Randriamanga