Après la mise en place d’un conseil d’administration en mai 2023, l’Aviation civile de Madagascar (ACM), retrouve la normalité, a rassuré son directeur général, le colonel Gervais Damasy, hier à Antanimora.
«L’ACM n’a pas eu de problèmes financiers. Mais sans conseil d’administration durant six mois, entre août 2022 et février 2023, cette entité n’a pu débloquer ses fonds propres », explique le directeur général, le colonel Gervais Damasy.
Selon ce responsable, les ressources financières de l’ACM viennent principalement des redevances de sûreté pour les passagers et les frets. Une révision à la hausse de ces redevances est actuellement à l’étude, dont le montant reste inchangé depuis la création de l’ACM, rajoute le colonel Gervais Damasy, sans donner plus de détails.
« L’ACM comptait 35 employés au début. Dans un souci de pouvoir répondre aux normes exigées par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), le recrutement du personnel est devenu indispensable. Actuellement, l’ACM comprend 200 employés. Les ressources nécessaires augmentent dans ce cas », a-t-il enchaîné.
Le directeur général a toutefois noté que les redevances de sûreté perçues dans d’autres pays africains, sont presque le quadruple de celles à Madagascar, après un benchmark réalisé par l’ACM. D’autres paramètres sont également à prendre en compte avant cette révision à la hausse, notamment les priorités du régime actuel, entre autres l’atteinte d’un million de touristes d’ici l’année 2028.
Audit
D’autre part, l’amélioration de la sécurité de l’aviation civile et la garantie de la sûreté aérienne, restent les principaux défis de l’ACM. Madagascar prépare actuellement le prochain audit de sûreté, un processus devenu indispensable depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Dans ce sens, elle bénéficie de l’accompagnement technique de la Commission africaine de l’aviation civile (Cafac).
Le dernier audit réalisé à Madagascar date de 2013 auquel la Grande île a obtenu la note de 43 sur 100, alors que la moyenne est de 60/100.
« L’ACM met tout en œuvre pour dépasser ce score », avance Gervais Damasy. Huit points seront passés au crible durant cet audit de sûreté : la législation portant sur les textes de base concernant la programmation de la sûreté de l’aviation civile, l’organisation des autorités, le recrutement de personnel qualifié, le matériel, la délivrance des certificats, la délivrance des licences et agrément, l’obligation d’audit et la résolution des problèmes.
Riana R.