Une rencontre au Palais des sports et de la culture Mahamasina, ce vendredi. Ainsi en a décidé le collectif des candidats, en vue de présenter à ses partisans ses rapports d’activités, relatifs notamment aux différentes rencontres de ces derniers temps avec diverses entités politiques. Une initiative d’ores et déjà interprétée comme une forme de provocation, car bouleversant quoi qu’on dise le processus électoral déjà en cours. Ce qui, à bien des égards, justifie la question que se posent bon nombre d’observateurs de la vie politique : la Préfecture de police d’Antananarivo va-t-elle répondre favorablement à la demande déposée lundi par les instigateurs du mouvement ?
Le fait est que selon les demandeurs, la suite de leur mouvement « Angaredona » lancé il y a quelques jours, dépendra de l’obtention ou non de cette autorisation. En cas de réponse positive, le geste serait pour une fois reconnu comme étant la non application de la politique du deux poids deux mesures et donc, de mettre à égalité de chance les 13 candidats en lice. L’apaisement en somme.
Et alors quoi, en fait ? Devrait-on penser à ce que ces candidats iront jusqu’à concrétiser la chose tant crainte par tous actuellement, un affrontement avec les militaires ? Ces derniers, soit dit en passant, ne manqueront certainement pas d’empêcher une manifestation non autorisée.
Cependant, les manifestants ont clairement signifié dans leur émission radiophonique « Miara-manonja » qu’ils seraient, avec le soutien de leurs partisans, prêts à aller hardiment au-devant des militaires, quitte à humer pour l’occasion du gaz lacrymogène auquel ils sont habitués, comme ils disent.
De quoi en tout cas mettre plus d’un dans l’expectative. Plus particulièrement le premier responsable de la Préfecture de police qui se trouvera malgré lui, entre le marteau et l’enclume, quelle que soit la décision qu’il va prendre. Accordera, accordera pas ?
Rakoto