Le 20e Congrès national du Parti communiste chinois (PCC) qui a eu lieu récemment, a clairement précisé qu’à partir de maintenant, le Parti communiste chinois a pour tâche centrale d’unir et de conduire le peuple chinois multiethnique pour réaliser l’objectif du deuxième centenaire, soit de faire de la Chine un grand pays socialiste moderne dans tous les domaines, et pour promouvoir de manière exhaustive le grand renouveau de la nation grâce à la modernisation chinoise.
L’une des caractéristiques les plus distinctives de la modernisation chinoise consiste à une coexistence harmonieuse entre l’être humain et la nature. Nous poursuivons un développement durable et protégeons la nature et les écosystèmes comme s’il s’agissait de la prunelle de nos yeux, l’idée qui se réalisera à sa juste valeur dans le domaine de la pêche.
La coopération en matière de pêche, qui constitue un domaine important de la coopération économique et commerciale entre la Chine et Madagascar, dispose de résultats fructueux et de perspectives prometteuses. Leur construction conjointe d’une communauté maritime d’avenir partagé est porteuse d’opportunités précieuses. Je voudrais profiter de cette occasion pour présenter aux amis malagasy de tous les milieux la situation de développement du secteur de la pêche de Chine et ses politiques de gestion de la pêche pélagique, afin de renforcer la compréhension mutuelle et de promouvoir conjointement la coopération en matière de pêche de manière stable et durable.
Développer vigoureusement l’aquaculture pour répondre aux besoins de consommation de la population
La Chine est un pays très peuplé dont la consommation annuelle de produits aquatiques s’élève à environ 68 millions de tonnes. Afin de satisfaire la demande de consommation des produits aquatiques de la population, la Chine recourt à un développement vigoureux de l’aquaculture plutôt qu’à des demandes illimitées à la nature. Le volume de production aquatique s’est élevé à 66,9 millions de tonnes en Chine en 2021, dont un total de 54 millions de tonnes provenant de l’aquaculture marine et d’eau douce, représentant environ 80 % de la consommation.
La Chine est le seul grand pays de pêche au monde où la production de l’aquaculture dépasse le volume de la pêche. Si vous visitez les zones côtières chinoises, vous verrez des pâturages marins dotés de vagues turquoises, qui s’étendent à perte de vue. Ces dernières années, avec l’utilisation de nouvelles technologies telles que la 5G et l’intelligence artificielle, la production de mariculture de Chine ne cesse d’augmenter, atteignant 22,11 millions de tonnes en 2021, répondant à 65% des besoins de consommation de fruits de mer du pays. En même temps, le volume de la pêche marine a tendance à diminuer, s’établissant à 9,51 millions de tonnes en 2021, dont seulement 2,25 millions de tonnes étaient pélagiques, représentant moins de 2,5% du volume mondial.
Renforcer la réglementation de la pêche pélagique et promouvoir l’utilisation durable des ressources
halieutiques
Dans le domaine de la pêche pélagique, la Chine exécute activement l’initiative la Ceinture et la Route et le concept de communauté maritime d’avenir partagé, poursuit la voie du développement vert et durable, et s’engage dans la protection scientifique et l’utilisation durable des ressources halieutiques. La Chine a adhéré à huit organisations régionales de gestion des pêches, dont l’Accord relatif aux Pêches dans le Sud de l’océan Indien (SIOFA) et la Commission des thons de l’océan Indien (CTOI), et s’acquitte activement de ses obligations en tant que pays membre pour renforcer en permanence la réglementation des pêches pélagiques.
Premièrement, établir et améliorer un système réglementaire pour la gestion de la pêche pélagique. La Chine a promulgué la Loi sur la Pêche et les Dispositions relatives à l’administration de la Pêche Pélagique datant respectivement de 1986 et de 2003, mettant en œuvre des systèmes de permis de pêche pélagique ainsi que d’enregistrement et d’inspection des navires, en vertu duquel tous les navires de pêche pélagique doivent obtenir un permis de pêche ou être agréés avant de pouvoir opérer. L’ampleur de la pêche pélagique est strictement contrôlée et, en principe, aucun nouveau navire de pêche pélagique ne peut obtenir approbation.
Deuxièmement, appliquer strictement la réglementation de la pêche pélagique. Un système de collecte et de communication des données de la pêche pélagique a été mis en place, couvrant une gamme complète de données sur la pêche pélagique, telles que les informations sur les navires de pêche, les journaux de bord et le transbordement. Un suivi de 24 heures sur 24 de la position est effectué à tous les navires de pêche pélagique, qui sont tenus de signaler automatiquement leur position toutes les heures, ce qui est bien supérieur à la fréquence de signalement internationalement acceptée, soit une fois toutes les quatre heures.
Troisièmement, lutter sévèrement contre les activités de pêche illégales. En 2020, la Chine a révisé et amélioré les Dispositions relatives à l’administration de la Pêche Pélagique, en incluant spécifiquement des dispositions interdisant aux entreprises et aux navires de pêche pélagiques de se livrer aux activités de pêche INN (pêche illégale, non déclarée et non réglementée), de les soutenir ou de les aider. Tout en coopérant activement au niveau international dans la lutte contre la pêche INN, la partie chinoise enquête sérieusement sur tous les indices de violations présumées par des navires de pêche chinois et adopte une approche de tolérance zéro en imposant des sanctions sévères aux entreprises et aux navires de pêche pélagique en infraction vérifiée.
Quatrièmement, mettre en place un moratoire indépendant sur la pêche en haute mer. La Chine s’efforce activement de préserver les ressources halieutiques en haute mer en appliquant un moratoire volontaire sur la pêche dans certaines parties de la haute mer de l’océan Indien, de l’océan Atlantique et de l’océan Pacifique qui ne sont pas encore gérées par des organisations régionales de pêche.
On peut dire que la Chine a des politiques claires et des mesures de gestion solides dans le domaine de la pêche pélagique, contribuant ainsi à promouvoir le développement durable de l’écologie marine.
Renforcer l’alignement des politiques de gestion de la pêche entre la Chine et Madagascar et promouvoir le
développement sain de la coopération en matière de pêche
Ces dernières années, la coopération sino-malagasy dans le domaine de la pêche a obtenu des résultats remarquables. Les autorités compétentes en charge de la pêche des deux pays maintiennent des échanges étroits et renforcent l’alignement des politiques de gestion. L’Ambassade de Chine reste en contact régulier avec le Ministère malagasy de la Pêche et de l’Économie Bleue et a récemment fait don de 5.000 litres de carburant au Centre de Surveillance de Pêche relevant du Ministère afin de soutenir les vedettes de patrouille pour renforcer leur capacité dans la lutte contre la pêche illégale. Le commerce des produits halieutiques entre les deux pays n’a cessé de croître. Selon les statistiques des douanes malagasy, de janvier à septembre 2022, les exportations des produits halieutiques de Madagascar vers la Chine se sont élevées à 8,34 millions de dollars, soit une hausse de 26 % en glissement annuel.
Les investissements des entreprises de pêche chinoises à Madagascar sont de plus en plus diversifiés et ont créé un grand nombre d’emplois et de recettes fiscales pour la communauté locale. En plus de l’opération de pêche, elles ont également investi dans la construction de bases de pêche, notamment dans l’entretien des navires, l’entreposage frigorifique et les installations de transformation, s’étendant ainsi en amont et en aval de la chaîne de valeur. Des entreprises chinoises ont investi dans la construction d’installations de mariculture, œuvrant à la promotion du développement durable de l’économie marine malagasy. Elles se sont également engagées à assumer leurs responsabilités sociales et à apporter des contributions positives à la communauté locale par leur dévouement au bien-être public.
Dans l’avenir, la partie chinoise est disposée à poursuivre les principes de sincérité, de résultats effectifs, d’amitié et de bonne foi et à renforcer de manière globale la coopération avec la partie malagasy dans les domaines de la pêche et de l’économie bleue en vue de promouvoir l’exploitation durable des ressources halieutiques marines. À cet égard, nous avons plein de missions à accomplir, par exemple, les autorités compétentes en charge de la pêche des deux parties peuvent renforcer davantage l’échange et le partage d’informations, effectuer en collaboration des enquêtes et des contrôles des ressources halieutiques pour les protéger conjointement. Les deux parties devraient encourager et guider les entreprises à pratiquer une pêche écologique et respectueuse de l’environnement afin d’assurer le développement durable de la pêche. En même temps, les deux parties pourraient mettre l’accent sur le renforcement de la coopération de mariculture et développer la culture d’espèces de fruits de mer à haute valeur en profitant pleinement du bon écosystème naturel du plateau côtier de Madagascar pour stimuler le développement économique local et promouvoir l’utilisation durable des ressources halieutiques.
Comme ce que dit un poème chinois, malgré des vagues bleues d’une grande étendue qui se lèvent, nous nous connaissons avec les voiles battant. Joignons nos efforts pour construire une communauté maritime d’avenir partagé, promouvoir la coopération sino-malagasy en matière de pêche dans le grand bleu et apporter plus de bien-être à nos deux peuples.