13e Festival Slam national: Antananarivo, berceau de diverses langues

Et c’est parti pour une dizaine de jours de slam poésie dans divers sites de la capitale, avec la 13e édition du Slam national qui se déroule jusqu’au 3 décembre à Antananarivo. Selon l’association Madagaslam, organisatrice de l’événement, dix villes et deux pays étrangers seront représentés.

Le slam est un art oratoire moderne qui attire de plus en plus de jeunes, quels que soient leur pays et leur langue. «L’important est d’entendre les expressions et les ressentis des jeunes actuels face à une situation. La beauté de cet art réside dans les jeux de mots, les jeux d’idées…», a indiqué Rivo Andrianala, passionné du discipline.

En ce qui concerne ce Slam national, la plupart des participants sont des jeunes, issus de différentes régions. «Cette année, les participants seront issus de dix villes différentes, entre autres Ambositra, Taolagnaro…», a fait remarquer Misstik, slameuse et membre de l’association Madagaslam.

Par ailleurs, deux artistes étrangères seront aussi présentes, à savoir Clotilde De Brito, originaire de France et Lucia poetry de l’Allemagne. Cette dernière a même donné un aperçu de sa prestation qui mélange à la fois le français et l’allemand, durant la conférence de presse d’hier à l’Institut français de Madagascar (IFM).

Appuis de divers centres culturels

Cette année, le festival qui en est à sa 13e édition, coïncide avec la célébration de la 15e année d’existence de l’association Madagaslam. «Nous avons rencontré de nombreuses difficultés, pour ne citer que la pandémie, mais nous n’avons pas pour autant baissé les bras. Nous sommes contents d’avoir pu organiser ce festival», s’est félicité Orad, slameur membre de l’association.

Pour sa part, Misstik a tenu à remercier les divers instituts et centres culturels qui ont donné aux slameurs l’opportunité d’étaler leurs talents sur scène. «Nous enregistrons 50 à 150 jeunes par mois qui exercent cet art», a-t-elle ajouté. Pour dire que tout comme la danse ou encore le dessin, le slam figure également parmi les arts appréciés des jeunes actuels.
Un programme riche

Cette année, le programme s’annonce chargé. A part les diverses scènes dans plusieurs sites, comme la Musée de la photo à Anjohy et le Radisson Ambatonakanga, il y aura également divers ateliers autour des techniques d’écriture, de performance scénique et de partage. L’un d’eux sera animé par Clotilde De Brito, un artiste multidis­ciplinaire.

Et comme chaque année, Madagaslam organise aussi divers concours, notamment le slam-média sans oublier la compétition nationale divisée en deux catégories, par équipe ou individuelle. Le grand gagnant de la catégorie individuelle participera à la cou­pe du monde de Slam de l’année prochaine à Paris. L’ambassade de France et le Goethe Zentrum prendront en charge son séjour. «Cette année, le grand gagnant bénéficiera aussi d’une tournée», a souligné Misstik.

Enfin, pour financier ses activités, l’association organisera une soirée de gala, le 28 novembre au Radisson Ambatonakanga. Durant la soirée, Madagaslam mélangera d’autres disciplines d’art au slam, telles que la danse et le théâtre. Sandix assurera le DJing.

Holy Danielle

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