L’autoproduction de l’énergie consommée par les entreprises a fait partie des suggestions avancées durant la table ronde économique qui a débuté hier à l’hôtel Carlton Anosy.
L’accès et le coût de l’énergie fait partie des grandes préoccupation du secteur privé à Madagascar face à la répétition des coupures de l’électricité fournies par la Jirama, mais aussi la révision à la hausse du prix de l’électricité qui résulte d’une décision de mettre en place une nouvelle grille de tarifs à partir de cette année. Le ministre de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation (MICC), Edgard Razafindravahy n’a pas manqué d’aborder le sujet durant la septième table ronde économique qui a eu lieu hier, ayant vu la participation des membres des groupements d’entreprises à Madagascar, et ceux du gouvernement.
Le ministre en charge de l’Industrialisation à Madagascar a soutenu que la résolution des problèmes d’énergie dans le pays ne peut pas attendre le redressement de la Jirama. Plusieurs industries dans le pays se sont d’ailleurs déjà lancées dans la production de leur propre énergie. « Ambatovy produit jusqu’à 120 MW d’électricité pour subvenir à ses besoins. QMM a également récemment an-noncé la production de 12 MW d’énergie solaire. La majorité de toutes ces entreprises installées à Ankorondrano ont également leur propre groupe électrogène » a expliqué le ministre. Ce problème d’accès et de consommation d’énergie a déjà fait l’objet d’un Dialogue public privé (DPP) le 28 mars dernier. Alors que l’Etat entend mettre en place des parcs industriels dans plusieurs régions du pays, l’autoproduction d’énergie dans ces zones d’investissement est fortement encouragée.
Edgard Razafindravahy est également revenu sur les subventions octroyées à la Jirama chaque année. Il a notamment suggéré à ce qu’un fonds de garantie permettant aux entreprises de se lancer dans l’autoproduction d’énergie soit mis en place.
Outre le domaine de l’énergie, Edgard Razafindravahy a également mis sur la table l’ « hétérogénéité » du secteur privé. « J’attire votre attention sur l’hétérogénéité du secteur privé qui se bat au jour le jour pour la survie de ses affaires et qui croule sur les dettes fiscales, et d’autres qui peuvent voir l’avenir avec plus de confort. Il faut reconnaître ces deux réalités et réduire le gap qui se creuse », a avancé le ministre.
Rakoto